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Le bureau régional

10 avr. 2011

Promouvons l'éco-conduite plutôt que d'augmenter le forfait d'indemnité kilométrique

Le gouvernement vient d'annoncer une revalorisation "de 4,6% du barème forfaitaire kilométrique applicable pour l'imposition des revenus de l'année 2010 par rapport au niveau retenu en 2009, pour tenir compte de l'évolution récente des prix des carburants".
Que penser de cette mesure ?
Nous savons que le "peak oil" est atteint et que nous entrons dans une période où les carburants fossiles ne feront qu'augmenter.

La ruée sur l'exploration des gaz de schiste est une tentative désespérée pour continuer à consommer des énergies fossiles et repousser à plus tard le passage à des énergies renouvelables.
Devant la réaction citoyenne contre l'exploitation des gaz et huiles de schistes, le gouvernement a fini par revenir sur les permis d'exploration qui avait été consentis par Jean-Louis Borloo juste avant de quitter son ministère. La récente décision du gouvernement d'annuler ces permis d'exploration est salutaire, mais il aurait été plus simple et moins coûteux de ne pas les délivrer.

En revanche la mesure de revalorisation du barème forfaitaire kilométrique pour tenir compte de l'évolution récente des prix des carburants est une ineptie. Envisage-t-on d'augmenter ce barème à l'infini pour suivre l'augmentation inévitable des carburants ?

Ce qu'il fallait faire, c'était d'encourager les professionnels dans 3 directions :
1- aider les entreprises qui s'engagent à respecter une conduite "éco-citoyenne",
2- investir dans des véhicules plus économes en carburant et mieux les instrumenter pour pratiquer une conduire économe,
3- investir dans des véhicules plus véhicules plus respectueux de l'environnement comme les véhicules hybrides ou électriques.

Le premier point est certainement le plus important. Il faut adopter une conduite économique, respectueuse des limitations de vitesse (c'est à dire en respectant les limitations de vitesse partout et pas seulement à l'approche des radars). Par exemple, en roulant à 90 km/h au lieu de 100 , sur une nationale, ou à 110 km/h au lieu de 120 sur une 4 voies, on économise 20% de carburant. Soit beaucoup plus d'économie que les 4,6% d'augmentation du tarif forfaitaire.
De même avec un utilitaire récent qui satisfait à la norme Euro 5, on peut réduire sa consommation de 10 à 20% par rapport à un ancien modèle. De plus, la norme Euro 5 impose une réduction pour les véhicules Diesel de 80 % des émissions de particules et de 20 % des émissions de NOX.

On peut facilement constater sur les nationales et les 4 voies que les utilitaires légers (inférieurs à 3,5 t en charge) sont parmi les véhicules qui roulent le plus vite alors que de plus en plus de véhicules particuliers conduisent au régulateur et restent légèrement en dessous de la vitesse maximale autorisée.

Rouler moins vite, ce n'est pas seulement moins consommer, c'est aussi moins dépenser en entretien du véhicule, moins dépenser en assurance car c'est forcément avoir moins d'accidents, mais plus important que tout, c'est moins de stress et plus de sécurité pour les chauffeurs professionnels.

Pour les entreprises, nul doute que le contrôle de leur dépense de carburant tient avant tout à une stratégie de formation de leurs chauffeurs à la conduite économique plutôt que dans l'attente de réductions fiscales pour compenser la hausse des carburants.

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