CAP21 : la voie responsable de l'écologie politique

Ce site vous informe de l'actualité de CAP21 et de ses actions en Bretagne.
CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
Rejoignez-nous pour faire de l'écologie politique une force autonome, responsable et désirable.
Le bureau régional

14 déc. 2010

Une écolo-centriste, qu'est-ce qu'elle fait ?

Le 13 décembre, Corinne Lepage répondait aux questions de Guillaume Durand sur Radio Classique.
La vidéo est visible sur le site de la radio.

Je retranscris juste les réponses de Corinne Lepage sur son positionnement et de son choix pour le 2e tour de l'élection présidentielle de 2012 :
- Vous croyez à l'hypothèse Borloo, vous la soutiendriez ?
- Je ne soutiendrai pas quelqu'un qui appellera à voter au 2e tour pour Nicolas Sarkozy. Je suis une femme du centre, je suis une écolo-centriste, clairement identifiée depuis 30 ans comme ça.
- D'accord, mais si au 2e tour, il reste Ségolène Royal, Martine Aubry, Dominique Strauss Kahn ou de l'autre côté Nicolas Sarkozy.
- Ce n'est pas les mêmes hypothèses, Guillaume Durand, ce n'est pas les mêmes choses.
- Une écolo-centriste, qu'est-ce qu'elle fait dans ces cas là ?
- Ecoutez, une écolo-centriste…
- Qu'est-ce qu'elle fait dans ces cas là, elle part à la campagne, elle vote blanc ?
- Non, non, non, moi, je n'hésiterai pas à voter Dominique Strauss Kahn par exemple.

Avant, elle avait tout de même été interrogée sur les conclusions à tirer du sommet sur le climat de Cancun. Je renvoie au billet précédent de ce blog qui était consacré à ce sujet.

12 déc. 2010

Accord inespéré sur la climat à Cancun. Une victoire du multilatéralisme.

Ce qui s'est passé à Cancun est aussi inespéré que plein d'espoir. Même si l'on est encore loin du compte pour éviter une hausse de la température au-dessus de 2°C, il faut se réjouir de l'accord de Cancun, qui marque la reprise du processus multilatéral de l'ONU. Cet accord est une claque aux climato-sceptiques et à tous les lobbys qui ont cherché à entraver la marche des peuples du monde vers une gestion collective du plus grand défi auquel ils sont confrontés.
Ce succès inespéré est en grande partie dû à la présidente de la conférence, Mme Espinosa, qui a su rétablir la confiance par sa diplomatie et son sens des relations humaines. En établissant un processus transparent et ouvert, la présidence mexicaine a permis de créer le dynamisme nécessaire pour dépasser les obstacles et les à priori avec lesquels certains Etats étaient venus à Cancun.
Cet accord n'est certes pas un accord avec des objectifs contraignants permettant d'envisager de rester en dessous des 2°C d'augmentation de la température. Il n'en demeure pas moins qu'en ancrant les engagements de Copenhague dans le processus onusien, cet accord ouvre la voie à une nouvelle phase beaucoup plus rigoureuse à Durban. Il permet également d'ores et déjà de mettre en oeuvre un fond vert, un accord sur les forêts, des engagements sur les modalités de vérification et de contrôle, et sur les transferts de technologie. Certes l'essentiel reste à faire pour définir les ressources qui alimenteront le fonds vert et pour s'assurer que les engagements seront tenus.
Cet accord permettra le renforcement de toutes les politiques, notamment européennes, mises en place pour engager la lutte contre le changement climatique. Il faut espérer qu'il constituera également un signal fort en faveur des activités économiques liées à la sobriété énergétique et aux énergies renouvelables.
En donnant une perspective claire, Cancun a inversé la spirale infernale dans laquelle Copenhague nous avait enfermés, mais il ne s'agit que d'une première étape et il faudra beaucoup d'énergie et de volonté pour transformer en succès définitif ce qui n'est qu'une première victoire.
Source : Corinne Lepage - membre de la délégation officielle du Parlement européen à la Conférence de Cancun

9 déc. 2010

Leçon à tirer des bisbilles à Europe Ecologie - Les Verts

Je ne peux que saluer l’honnêteté et le courage de Jean Paul Besset qui a refusé de jouer plus longtemps une comédie qui visiblement tourne au tragique. Je n’en suis pas surprise malheureusement. Lorsque je suis allée à Nantes, je m’étonnais qu’un deal ait été passé entre la direction des Verts et Eva Joly engagée dans une partition personnelle en vue de la présidentielle de 2012. Nous nous étions déjà éloignés de l’idée originelle de Dany Cohn-Bendit d’un rassemblement largement ouvert et innovant dans sa gouvernance puisque la répartition des rôles était déjà faite et qu’elle n’offrait ainsi aucune place à d’autres mouvements. Nous étions ainsi les spectateurs d’un scénario écrit à l’avance, la messe était dite.

Lyon n’a fait que confirmer ce constat. L’opération Europe Ecologie-Les Verts (le nom porte à lui seul la symbolique du verrouillage du nouveau mouvement) ne s’avérait être qu’une stratégie marketing et non un vaste rassemblement de la famille écologiste, un relookage des Verts associant les nouveaux élus du suffrage européen à des rôles bien cantonnés.

Les Verts sont une fois de plus parvenus à plomber une idée généreuse et innovante par sectarisme, par crainte de l’ouverture et souci de ne pas s’éloigner de leur inféodation au PS pour des logiques purement électoralistes.

C’est du temps perdu, mais l’écologie politique reste le grand mouvement à construire de ce 21ème siècle. C’est la transition indispensable pour de manière graduelle et réaliste nous conduire vers le nouveau modèle de développement auquel nous ne pouvons échapper.

Puisse la coopérative imaginée par Dany trouver sa place et son indépendance par rapport aux Verts mais la tâche ne sera pas facile.

Plus que jamais, une écologie humaniste, réaliste, républicaine en phase avec la réalité du monde doit occuper une place majeure dans notre vie politique.

C’est ce à quoi CAP21 s’emploie. Nous sommes ouverts à tous ceux qui sont soucieux de s’investir dans le seul objectif qui vaille : donner à chacun les moyens de mieux vivre et de projeter lui-même et ses enfants dans un avenir porteur de sens et d’espoir.

Nous accueillons ainsi nombre de personnes qui avaient cru trouver dans le Modem la réponse à leurs espoirs. Nous disposons aussi de ponts avec la coopérative EE puisque un certain nombre de nos adhérents en sont membres. Nous avons noué des liens avec de grandes associations qui œuvrent dans le domaine de la laïcité, de la lutte contre la corruption ou pour défendre la prévention en matière sanitaire et reconnaître le rôle de l’environnement dans les pathologies. Nous allons continuer en direction d’autres secteurs. La voie est ouverte.

Toutes ces querelles, toutes ces bisbilles, toutes ces manipulations apparaissent bien futiles au regard des problèmes que notre société traverse. Puisse l’intelligence collective l’emporter pour proposer une autre voie, des solutions concrètes et pragmatiques pour que nous retrouvions la confiance dans nous-mêmes, dans les autres et dans notre futur. Cela implique de nouvelles formes de coopération, de mise en réseau de compétences, de gouvernance. Dans les semaines et mois qui viennent, nous prendrons des initiatives dans ce sens.

Source : François Damerval - CAP21

2 déc. 2010

Ce qu'on peut attendre de Cancun

Du 29 au 10 décembre se tiendront à Cancun (Mexique) la 16° conférence sur la convention climat (CDB) et la sixième réunion des parties du protocole de Kyoto.

Rappelez-vous il y a un an, le monde entier se mobilisait pour le sommet de Copenhague contre le réchauffement climatique. Un rendez-vous à ne pas manquer, notre avenir en dépendait.
L’échec des négociations a été d’autant plus brûlant que l’espoir avait été grand.
Un an après, les états reprennent le chemin des négociations.

Cette fois les chefs d’état ne viendront pas s’y brûler les ailes. Ils laisseront à leur ministre le soin des affaires, mais concrètement les relations se sont renouées.
« Nous semblons avoir tiré les leçons de Copenhague. Nous partons avec moins d’ambition peut être, avec plus de propositions concrètes. Un certain nombre de points vont être adoptés, on va marquer des avancées, mais il n’y aura pas d’accord contraignant » déclarait vendredi 26 Novembre à la presse Corinne Lepage.

Copenhague en décembre 2009 s’achevait sur un accord tenant sur deux chiffres et une seule feuille : la communauté internationale s’engageait à éviter que la température mondiale n’augmente de 2°C au cours du prochain siècle. Pour cela, en 2020, les émissions annuelles ne devront pas dépasser 44 milliards de tonnes eqCO2.

Si tous les Etats atteignent leur objectif, si les règles de comptage sont sérieuses et vérifiables et si les transferts de technologie permettent bien d’éviter l’utilisation d’énergie fossile, le monde émettra en 2020, 49 milliards de tonnes eqCO2, et si cela se passe mal, nous en serons à 53 milliards de tonnes, soit 9 milliards de tonnes en trop par rapport aux 44 milliards nécessaires pour limiter la température à 2°C !

En 2009, 48 milliards de tonnes ont été émises, soit 4 milliards de trop. L’effort reste à porter sur ces 4 milliards de trop/an d’ici 2020.
Les engagements annoncés à Copenhague sont insuffisants, seul 60% de l’objectif est atteint. Il faut donc faire un effort à Cancun sur les engagements. Or le contexte international n’est pas favorable sur ce point à un accord à Cancun. La crise économique a révélé les antagonismes entre grands modèles de développement américains et chinois. Les plans de relance s’épuisent et débouchent sur une guerre des changes de monnaies, chacun voulant favoriser son économie.

Ce qui peut être gagné à Cancun :
A défaut d’un grand accord sur les réductions, plusieurs étapes pourraient et devraient être franchies à Cancun :

- 1) faire fonctionner politiquement le leadersheap de l’Europe, afin d’accentuer les efforts en matière de reduction des émissions. Les technologes vertes restant un élément fondamental de compétitivité dans les prochaines années : « L’engagement européen de 20% est quasi atteint. On est à 17% à ce jour. Passons donc à un objectif à 30%. Passer à 30% équivaudrait à un effort financier qui permettrait l’effort de réduction global et qui aiderait l’industrie européenne et la nôtre : dans le classement des 100 meilleures entreprises, 2 seulement sont françaises. L’objectif 30% est donc à la fois altruiste et égoïste. C’est pourquoi je viens de voter pour cette recommandation au PE. Elle a été adoptée à vingt voix de majorité Jeudi 25 Novembre » Corinne Lepage 26/11/10.
- 2) respecter les engagements financiers : à Copenhague, 30 milliards de dollars ont été décidés pour une première période 2010/2013. A ce jour 3 milliards seulement ont été mis à disposition. Cet argent est en partie détourné du budget aide au développement et ne correspond pas, comme demandé à Copenhague, à des budgets additionnels. Rappelons à ce sujet que la France est loin de ses promesses faites à Rio en 1992, de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide au développement et n’en consacre que 0,46%. « Les pays du sud estiment que les fonds sont souvent alloués selon les partis pris des pays occidentaux. Ils ne font pas confiance à la Banque Mondiale, un peu plus au FME. Il faudrait du pragmatisme : trouver un équilibre entre fonds privés et publics pour un fond centralisé qui donne une part prépondérante au public. Les modalités de financement, de gouvernance et de choix des fonds, seront le grand débat de Cancun. Les PED notent que beaucoup de fonds sont alloués à des ONGs occidentales » Corinne Lepage 26/11/10
- 3) Boucler l’accord RED+ (sur les forêts) : désormais les techniques sont au point pour vérifier si une forêt est vraiment un puits de carbone. On finance sur des bases réelles. Les efforts de non-déforestation peuvent donc entrer dans les mécanismes d’évitement et de sequestration. C’est très important pour les Pays du Sud à condition qu’ils autorisent mesures et vérifications. « C’est le plus grand espoir de Cancun. La négociation avait avancé à Copenhague, elle s’est affinée à Nagoya. Cancun pourrait conclure. C’est le lien qui s’établit de manière concrète entre le climat et la biodiversité. La déforestation représente 20% des émissions carbone.» Corinne Lepage 26/11/10.
- 4) Avancer sur les financements innovants : « Sur les taxes financières et les financements innovants, c’est le renoncement permanent. Chaque fois que l’on propose une taxe, on est retoqué. Ce qui est une pure hypocrisie de la part de l’Europe qui vote 100 milliards d’aides et n’a versé que 12 milliards. Le Parlement Européen ne veut pas de taxe.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pourtant avance l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe, réhabilitation du bouclier vert, d’une forme de protectionnisme « Je ne désespère pas qu’au cours de la mandature nous y parvenions, alors que tout débat sur les taxes sur les transactions financières est rejeté.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pour créér des fonds, il faudrait mieux encadrer le marché du carbone, il y a eu quelques soucis mais pas de spéculation. Par ailleurs, à 15 euros la tonne, le prix du carbone est trop bas, il faudrait au moins 20 à 30 euros, pour qu’un véritable marché du carbone émerge.
-5) La gouvernance mondiale : elle est sans doute à améliorer, mais à défaut d’une OME ou autre, «il faudrait œuvrer au moins à la création d’un organe de règlement des conflits : un tribunal pénal de l’environnement, ou étendre à l’environnement le champ du TPI.» Corinne Lepage 26/11/10. Le cadre multilatéral onusien reste pertinent. Seul il permettra un partage équitable des efforts à accomplir. Cependant, il faudrait trouver le moyen d’associer davantage les collectivités territoriales. Elles demandent à ce que leurs efforts soient repris dans le cadre global. Mieux reconnaître la société civile.

Un accord pourrait donc sortir de ce sommet avec une avancée autour des points précités. Ce serait mieux que la déclaration de Copenhague, mais ce qu’il ne faut pas attendre de Cancun, c’est la reprise du cadre juridique du protocole de Kyoto : depuis 1997 le monde a changé, les grands émetteurs ne sont plus les mêmes, certains comme le Canada et le Japon prennent leurs distances, les Etats Unis et la Chine poursuivent leur concurrence. Le chantier est à reprendre. Il faudra sans doute une bonne decennie.
Et pourtant il y a urgence à marier rapidement intérêts économiques et environnementaux, à trouver les outils d’une veritable justice climat. Comme le rappellent les anciens ministres de l'environnement dans leur appel "Conditions meteorologiques de plus en plus extrêmes, comme les canicules récurrentes et sévères ou les intempéries et les inondations à travers le monde, rappellent aux gouvernements de faire preuve du sens de responsabilité et à faire de la sauvegarde des conditions de vie sur terre une priorité absolue."

Source : Dominique Martin Ferrari (CAP21)

19 nov. 2010

Gilles-Éric Séralini : un lanceur d'alerte sur les OGM attaqué

APPEL A MOBILISATION

Pour le respect de la controverse scientifique et de l’expertise contradictoire, venons soutenir le Professeur GILLES-ÉRIC SÉRALINI

23 novembre 2010
12H devant le TGI de Paris, Ile de la Cité, rue de Lutèce
14H30 réunion publique (Péniche Alternat, Quai de la Tournelle)

Marianne Buhler, membre du bureau politique, représentera cap21 à cette manifestation et prendra la parole pendant la réunion qui se tiendra pendant le procès.

Les contre-expertises menées par G-É Séralini et ses collègues sur les mais OGM commercialisés par Monsanto remettent en question la capacité pour ce dernier de démontrer formellement l’innocuité des trois maïs. Contrairement aux analyses réalisées par la firme, les travaux de G-É Séralini et de ses collègues ont été soumis au processus d’évaluation critique par les pairs avant d’être publiés en 2007 et en 2009.

Ces résultats interrogent le bien fondé des autorisations octroyées par la Commission Européenne sur avis de l’Agence Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA) pour la consommation animale et humaine de ces trois maïs. Ils ont suscité de vives réactions de Monsanto, de l’EFSA ainsi que d’autres organismes de contrôle des aliments et d’évaluation des OGM à travers le monde. Mais depuis quelques semaines, G-é Séralini est également la cible d’attaques et de pressions morales émanant d’une partie de la communauté scientifique.

15 nov. 2010

Gouvernement Fillon 3 : fermeture et coup de barre à droite

Après plusieurs mois d'atermoiements et de valses hésitations, la composition du nouveau gouvernement Fillon3 s'inscrit dans la perspective de l'élection présidentielle 2012 marquée par un coup de barre à droite et une véritable fermeture politique.

Le départ de la plupart des grands noms de l'ouverture, la non écoute des problèmes de la société, le retour sur l'appareil et le resserrement de la majorité donnent ainsi un avant goût de l'orientation de la future campagne.

La composition du gouvernement marque la fin de l'ouverture à gauche et au centre et le retour de l'Etat RPR au pouvoir, conforme à l'inflexion droitière de la politique du gouvernement amorcée depuis plusieurs mois, notamment en matière sécuritaire. Les centristes et les radicaux en sont les grands perdants et doivent se poser la question de leur ancrage dans la majorité présidentielle. Reconnaissons le courage de Jean-Louis Borloo d'avoir refusé de participer à un gouvernement ne correspondant plus à ses opinions.

Si on peut accorder crédit à la nomination de Nathalie Kosciusko-Morizet, il faut condamner la réduction du périmètre du Ministère de l'Ecologie qui se retrouve amputé de l'Aménagement du Territoire confié à Bruno Lemaire (Agriculture) et de l'Energie confié à Eric Besson, pro-nucléaire, en charge de l’industrie. L'Ecologie perd aussi le titre de Ministre d'Etat, les engagements du Pacte Ecologique et du Grenelle ne font évidemment plus partie des priorités du Président de la République, l’Ecologie est balayée sous le paillasson de l’Elysée. Rappelons ainsi les engagements de Nicolas Sarkozy lors de la signature du pacte écologique : "Je considère qu’un grand Ministère du Développement durable, doté de moyens considérables, responsable de services opérationnels, aura plus d’efficacité. Et admettez qu’au terme de nos échanges, je vous ai accordé qu’il soit bien confié à un Ministre d’Etat, c’est-à-dire au numéro deux du Gouvernement."

Comment peut-on croire que Nicolas Sarkozy saura conduire les enjeux du G20, le sommet prochain de Cancun, avec une vision si archaique du gouvernement de la France ?

CAP21 continuera à défendre le cap d’une écologie humaniste capable de proposer des solutions réalistes à la crise et à la souffrance sociale de nos concitoyens et d’organiser une société de transition, indispensable pour faire face aux défis planétaires auxquelles l’humanité est aujourd’hui confrontée.

Dominique Lemoine (porte parole de CAP21)

7 nov. 2010

Il est temps que le président de Vannes Agglo se montre responsable sur le projet de PNR du Golfe du Morbihan

Le projet de Parc naturel régional (PNR) du Golfe du Morbihan est porté depuis 1999 par le Syndicat Intercommunal d’Aménagement du Golfe du Morbihan (SIAGM). Après bien des péripéties, onze ans plus tard, le SIAGM a adopté la 3e version de la charte du projet de PNR. En 2010, la Région Bretagne a adopté à l’unanimité cette charte et pris la décision de la soumettre à enquête publique. Lors de cette enquête, 90% des avis déposés ont été positifs. L’enquête publique a alors émis un avis très largement positif assorti de quelques questions. Le SIAGM a finalement rédigé une 4e version de la charte qui répond aux questions formulées par le commissaire enquêteur.
Il reste désormais, dans les quatre prochains mois, aux communes et aux communautés du territoire, à adopter ou pas la version finale de la charte.
Après onze années de réflexion et de procédure, le temps n’est plus à modifier la charte, à émettre des réserves ou à réclamer une plus forte représentation de Vannes Agglo dans l’organe de gouvernance du parc. Il convient désormais, de se prononcer clairement, par OUI ou par NON, sur le projet de PNR du Golfe du Morbihan.
La population, elle, a bien intégré ce projet et le soutient à une très forte majorité comme le montre un sondage effectué en 2008 où 75% des sondés étaient favorables à la création du PNR.
Dans ce contexte, la position du président de Vannes Agglo est assez incompréhensible. Alors qu’il a si peu contribué, tout au long de la procédure, à l’élaboration de la charte et que ni Vannes Agglo, ni la ville de Vannes n’ont traité du projet dans leur conseil respectif, il se réveille et réclame, mais trop tard, des modifications substantielles sur la version finale de la charte.
Ainsi, après avoir adopté la politique de la chaise vide tout au long de la construction du projet de PNR, qui peut comprendre que Vannes et Vannes agglo formulent maintenant leurs réserves ?
Mais, il y a encore plus choquant dans la démarche du président de Vannes Agglo, c’est la convocation, dans l’urgence, d'une séance exceptionnelle du conseil de Vannes Agglo pour le 15 novembre afin de se prononcer sur le projet de charte.
Tout le monde peut comprendre que la logique et l’usage veulent que les communes se prononcent en premier puis qu’ensuite les communautés votent. En effet, si une communauté de communes vote contre le projet, ce n’est même plus la peine que les communes s’expriment car leur adhésion au PNR est déjà condamnée par le vote de la communauté auxquelles elles appartiennent. C’est pourquoi le ministère demande que les communautés votent après les communes (la Région Bretagne et le SIAGM demandent de même).
Tout le monde peut comprendre la logique de cette procédure, sauf le président de Vannes Agglo qui, une fois de plus, sur le projet de PNR veut imposer une autre façon de faire.
En une dizaine d’années, les mentalités ont évolué. Le développement durable qui n’était qu’un vague concept est devenu une demande des citoyens et un impératif pour les politiques responsables de l’avenir de nos territoires.
Les PNR sont reconnus comme des outils précieux d’aménagement du territoire qui ont pour mission la création de nouvelles activités, le développement économique et social, l’expérimentation et la recherche, la promotion touristique et bien sûr la gestion du patrimoine naturel et culturel. En d’autres termes, les PNR ne visent qu’à améliorer la qualité de vie sur un territoire.
Il faut garder à l’esprit qu’un PNR ne dispose pas de pouvoir réglementaire spécifique et que son action relève essentiellement de l'information, de l'animation et de la sensibilisation auprès du public. Constatons encore que les communes adhérentes d’un PNR ne cherchent pas à en sortir, alors que souvent des communes périphériques demandent leur adhésion lors du renouvellement de la charte d’un parc (tous les 12 ans).
Le comportement du président de Vannes Agglo est donc pour le moins surprenant voire peu respectueux du travail accompli depuis plus de dix ans par la majorité des élus du territoire et les porteurs du projet de PNR.
Plus grave, le président de Vannes Agglo semble ne pas comprendre la nécessité de se doter d’un outil pertinent, plus que jamais nécessaire, d’aménagement de notre territoire au combien sensible et riche.
Nous ne pouvons que déplorer que le président de la principale communauté concernée par ce projet, qui plus est, maire de la ville centre, ne perçoive pas l’adhésion massive des citoyens à ce projet.
N’y a-t-il pas une certaine forme d’irresponsabilité à engager, dans l’urgence, Vannes Agglo à délibérer, avant les communes et à proposer un vote dont il reconnaît lui-même ne rien savoir de son issue ?
Il n’est plus temps de jouer avec les dés l’avenir de ce projet. Soyons responsables et dotons notre territoire d’un outil pertinent que tant de régions rêvent d’obtenir.

Franck Poirier
Conseiller municipal de Vannes
Délégué régional de CAP21

6 nov. 2010

Evaluation du Grenelle de l’Environnement : trois années de renoncements successifs

Ce mardi 2 novembre 2010, un rapport d’évaluation « dit indépendant » du Grenelle de l’environnement a été remis à Jean-Louis Borloo.

Selon ce rapport, la « dynamique » du Grenelle de l’Environnement est en marche et, avec plus des trois quarts des 268 engagements considérés comme réalisés ou en cours de réalisation, tout va bien !

Pour Cap21, la réalité est très différente de cette présentation idyllique, voire idéologique. Après le discours du « new deal écologique » de Nicolas Sarkozy en 2007, Cap21 n’oublie pas l’autre discours prononcé le 6 mars 2010 par Nicolas Sarkozy au salon de l’Agriculture « l’environnement, ça commence à bien faire ! ».

Cap21 a donc réalisé sa propre évaluation dont voici une analyse très synthétique :

La fiscalité écologique est passée à la trappe : finie la contribution climat-énergie (engagement 65) reporté au niveau européen pour un enterrement de première classe, report de la taxe poids lourds après 2012, au revoir le crédit d’impôt pour les énergies vertes. La fiscalité écologique, qui devait être une des grandes avancées du Grenelle, n’est restée qu’une promesse.

L’énergie verte et renouvelable était en bonne place dans les intentions du Grenelle. Or, le Grenelle 2 a condamné l’éolien et la loi de finance 2011 condamnera le solaire avec une baisse du tarif de rachat et une diminution du crédit d’impôt pour soutenir l’investissement. Quant aux biocarburants de 1ère génération, ils coûtent très chers à l’Etat pour un résultat écologique négatif.

L’agriculture biologique quasiment inexistante en France alors que la demande est forte peine à se développer. Avec à peine 2,4% de surface biologique, pour un modeste objectif de 6% en 2012, tout indique que cet objectif ne sera pas atteint.

Concernant l’agriculture durable, Nicolas Sarkozy a également donné un la bien éloigné du Grenelle : « sur les normes environnementales, je souhaite qu’on montre l’exemple mais qu’on avance en regardant ce que font les autres, parce que sinon, il n’y aura plus d’éleveurs de porcs chez nous ». Tout est dit.

L’année 2010 est l’année de la biodiversité ! Malgré cela, les trames bleues et vertes destinées à créer des continuités et supprimer la fragmentation des milieux naturels néfastes à la biodiversité n’ont pas été rendues opposables à la construction d’infrastructures de transport.

Concernant le fret, l’autorisation aux camions de 44 tonnes de circuler sur les routes de France est un mauvais signal alors que le fret ferroviaire est dans l’impasse. Concernant le fret ferroviaire, c’est l’échec total puisque celui-ci devait passer de 14% en 2006 à 17,5% en 2012 et que sa part n’était que de 12% en 2007.

Pour Corinne Lepage et Cap21 le Grenelle de l’environnement était un bel espoir, espoir vite oublié par le gouvernement. Seul le discours a été à la hauteur de enjeux mais les actes ont systématiquement manqué. Le rapport remis ce jour au Ministre d’Etat est trop « biaisé» pour qu’il puisse être considéré comme un véritable outil d’évaluation.

Ce rapport est à l'image des récentes nominations" d'amis" et d'élus UMP au titre des personnes qualifiées au Conseil Economique, Social et Environnemental. Pour Cap21, ces nominations sont indignes d'un Etat démocratique.

Dominique Lemoine (porte parole de CAP21)

2 nov. 2010

Renouvellement du bureau et des responsables de CAP21

Chers amis,

Cap21 vient de passer avec succès le cap de ses premières élections avec plusieurs listes, et cela dans un climat parfaitement respectueux les uns des autres, et selon des modalités parfaitement démocratiques. Nos élections ont donné la majorité à la liste "Cap21 d'abord" avec 54% des suffrages, la liste "Cap21, écologie et autonomie" obtenant pour sa part 46% des voix.

Le bureau politique qui sort de la coordination nationale est une parfaite illustration de la réalité de notre mouvement : équilibre entre représentation francilienne (5) et provinciale (10), entre nouveaux adhérents (7) et anciens (8), entre membres Cap21 de longue date, responsables venus du Modem et élus qui siègent en région avec Europe Ecologie.

Nous nous sommes dotés d’un secrétariat exécutif de neuf personnes, que j’ai nommées, en accord avec les responsables des deux listes. Elles seront dotées de missions spécifiques pour améliorer la communication interne et externe, la préparation des échéances électorales et surtout travailler sur le projet de Cap21.

Benoît Petit est chargé d’animer les groupes thématiques dans la perspective de compléter les quatre Pactes présentés lors de notre dernier congrès à Paris le 29 mai dernier qui doivent permettre la transversalité nécessaire. Ces groupes thématiques sont dotés de responsables nationaux chargés de les faire vivre et j’espère que vous serez nombreux à vous inscrire dans ces groupes pour formuler des propositions concrètes permettant de construire la transition indispensable et inéluctable dans laquelle nous sommes engagés. Vous trouverez ci‐dessous la liste des groupes et leurs animateurs, certains groupes n’ayant pas encore trouvé leur responsable.

Au niveau régional, certaines régions ont élu leurs délégués régionaux et adjoints. D’autres n’ont pu le faire dans les délais. En accord avec les responsables de nos deux listes, j’ai désigné pour six mois des instances temporaires à charge pour elles d’organiser leur région, de renforcer les équipes et de préparer les élections.

S’agissant du troisième collège, six associations ont présenté leur candidature qui sera examinée par le bureau politique. Leurs représentants et ceux des associations qui les rejoindront éliront dans le même délai leur(s) représentant(s) au bureau politique. D’ici là, un membre de la Coordination nationale représentant le 3ème collège siègera à titre consultatif au bureau politique.

Cap21 est désormais en ordre de marche. Nous devons travailler aux fins de répondre aux difficultés de nos concitoyens d’aujourd’hui et de demain en rendant possible le souhaitable.

Nous avons l’immense chance de compter dans nos rangs des femmes et des hommes de grande compétence et de grand talent, venus de tous horizons, de l’entreprise et de la justice, de l’école et de la recherche, de l’agriculture et l’informatique... nous partageons tous un idéal de justice, la conviction de devoir changer de modèle de développement et la certitude de pouvoir agir pour y parvenir. Le temps de l’action collective et efficace est venu.

Je compte sur vous.

Bien amicalement,

Corinne Lepage

Voir la composition du bureau politique et du secrétariat exécutif

Voir la liste des responsables thématiques

Pour participer à un groupe thématique ou contacter l'un des responsables, adressez un message à Benoit Petit, sur la page contact du site :
Contacter Benoit Petit

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29 oct. 2010

Climato-sceptiques : le désaveu de l'Académie des sciences

Le climat se réchauffe en raison de l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère et cette hausse est due aux activités humaines. L’Académie des sciences a tranché dans le débat qui oppose les climato-sceptiques à la majorité des scientifiques. En France, plus de 400 d’entre eux avaient saisi leur ministère de tutelle après les provocations de Claude Allègre.

« L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine ». L’Académie des sciences a tranché jeudi 28 octobre dans la querelle qui oppose depuis plusieurs mois les climato-sceptiques à la majorité de la communauté scientifique à propos des origines du changement climatique : les amis de Claude Allègre font fausse route. Quatre scientifiques de renom l’astrophysicien Jean-Loup Puget, le géologue René Blanchet, le physicien et polytechnicien Jean Salençon et le biologiste Alain Carpentier ont rédigé la synthèse des débats et communications réalisés avec 120 scientifiques pendant plusieurs mois. Leurs conclusions sont sans appel. « Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère » et « elle constitue une menace pour le climat et, de surcroît, pour les océans en raison du processus d’acidification qu’elle provoque ».

Une lettre ouverte de la communauté scientifique

En mettant en cause les activités humaines comme principale cause de l’augmentation des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique, les rapporteurs rejoignent le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) qui, en 2007, était déjà parvenu aux mêmes conclusions. Le GIEC réunissant des experts internationaux sur le climat, avait été créé pour préparer le sommet de Copenhague dont l’issue a provoqué une vague de déception à travers le monde. La portée de cet échec avait été lourdement relativisé par des scientifiques, notamment anglo-saxons, qui avaient suscité une polémique quant à la bonne foi des experts du GIEC. En France, l’ancien ministre de l’éducation Claude Allègre s’était fait le porte-étendard du climato-scepticisme, multipliant les provocations. Au mois d’avril dernier, 410 chercheurs Français avaient écrit une lettre de protestation à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, lui demandant de prendre position dans la querelle. Valérie Pécresse avait alors chargé l’Académie des sciences d’éclaircir les débats. Les scientifiques ont rendu leur verdict.

Source : www.developpementdurablelejournal.com
Pierre Magnetto - 29 octobre 2010

26 oct. 2010

Cap 21 en route vers 2012

Lors de son congrès en juin dernier, CAP21, se prononçait sur son état de mouvement politique, se dotait de nouveaux statuts permettant la prise en compte de sa diversité et lui fournissant ainsi la capacité de travailler aux exigences que réclame la période actuelle. " CAP 21 constitue l'espoir de la 3° voie, qui mêlerait écologie et démocratie, dans la construction d’une grande force du 21° siècle »

Entre le 1er et 16 Octobre , se sont déroulées pour la première fois dans l’histoire de Cap21, les élections internes qui ont permis de mettre en place les instances politiques et exécutives du parti autour de deux listes , l’une conduite par Eric Delhaye (Cap21 d’abord) qui a recueilli 54,7% des suffrages et celle conduite par George Fandos (autonomie et Europe Ecologie ) 45,3% des suffrages, soit 22 élus pour l’une et 18 élus pour l’autre.

Lors de la réunion de la toute nouvelle coordination nationale samedi 23 octobre, Corinne Lepage, Présidente de CAP21 s’est félicitée des résultats, équilibrés, mais traçant une ligne précise. "Une majorité s’est donc dessinée, avec une minorité importante, ce qui nous permet de définir une ligne claire à condition qu’elle soit respectueuse des 45% de l’autre tendance » a-t-elle déclaré.

Le bureau composé de 16 membres poursuivra donc le renforcement de Cap21 en rassemblant les sensibilités qui le composent , et en ouvrant le mouvement vers l’extérieur, notamment aux militants et associations démocrates qui ont manifesté leur volonté de rejoindre CAP21.

Aux côtés de ce bureau politique national, siègera un conseil exécutif , consultatif et sans pouvoir délibératif.

Il aidera à la mise en oeuvre des décisions du Bureau Politique et lui fera des propositions visant au renforcement du parti , à la circulation des informations et à l'élaboration d'un agenda propre à Cap21.

Il a été décidé que Cap21 oeuvrera à ce que lors de la présidentielle de 2012 un(e) candidat (e), soit en mesure d'incarner à l'Elysée un projet écologiste et humaniste ... Face à cette exigence nationale , il a été décidé au cours du débat de politique générale de ne pas écarter le fait que Corinne Lepage puisse se présenter. Cap21 poursuivra par ailleurs les discussions avec d’autres mouvements politiques et notamment avec Europe Ecologie : « car nous nous inscrivons légitimement et historiquement dans l’écologie politique; nous avons des choses à dire, nous devons être en capacité de faire connaître nos propositions. Ne restons pas dans les débats politiciens, mais répondons aux préoccupations des français et n’abandonnons pas les électeurs « orphelins » du centre gauche et droit », a rappelé Corinne Lepage.

Cap21 travaille à la construction d'un arc républicain , exigeant sur la justice sociale et le fonctionnement de la démocratie et s'opposant à la candidature de Nicolas Sarkozy.

Cap21 présentera des candidats aux cantonales et aux législatives. Des partenariats ne sont pas exclus dès lors que les accords se concluent sur des valeurs et un projet partagé, excluant évidemment le soutien à la politique présidentielle ou aux thèses du Front National.

Dominique Lemoine, porte-parole Cap21

21 oct. 2010

Où va Europe Ecologie ?

C’est aujourd’hui qu’ont été dévoilés les résultats du vote des adhérents à Europe Ecologie sur les statuts qui leur ont été proposé. Sans surprise, le socle statutaire et le manifeste de politique générale ont été plébiscités. Toutefois, le vote réserve des surprises et soulève beaucoup d’interrogations sur les 3 amendements soumis au scrutin.

On connaissait le dicton « qui ne dit mot consent », avec Europe Ecologie on découvre que « qui ne dit mot conteste ».

Comme l’indique Pacal Durand dans une lettre d’information, aucun amendement n’obtient de majorité absolue. Pourtant ce constat ne vaut qu’en comptant les abstentions ! Hors abstention, deux des trois amendements, le B et le D, obtiennent une majorité absolue incontestable (plus de 53%) ! Dans une superbe langue de bois, Pascal Durand justifie que « ces résultats, s’ils ne recueillent pas assez de voix pour être intégrés aux statuts, font apparaître des attentes politiques significatives qu'il convient absolument de prendre en compte ». Et de renvoyer à une hypothétique « conférence de consensus » pour trancher définitivement. Que signifie cette manière de compter ? L’appareil de Europe Ecologie souhaite-t-il, en haut lieu, se ménager toute porte de sortie ? Inutile de préciser que cette présentation suscite déjà beaucoup de réactions indignées sur les mail-listes.

Certes, on comprend que le tirage au sort de 20% des membres de toutes les instances délibératives puisse faire peur. De même, laisser des non-membres participer à la désignation des candidats était une ouverture apparemment un peu trop audacieuse pour certains. Les promesses de coopératives et de politique autrement sont-elles en train de se volatiliser ? L’illusion perdurera peut-être jusqu’aux assises de Lyon, le 13 novembre, mais au-delà ? Si la logique d’appareil devait l’emporter, alors Europe Ecologie deviendrait le produit d’un putsch de quelques individus sur un parti, les Verts, qui était pourtant profondément démocratique. Ce dont on pouvait se douter en voyant Cécile Duflot briguer l’exécutif alors qu’elle arrivait au terme de son second (et dernier) mandat chez les Verts….

Toutefois, le fait majeur pour Cap21 reste le refus (d’une très courte tête) de créer un statut de « partis associés ». L’amendement C manque de 45 voix seulement d’être « adoptable ». Il faut en tirer la conséquence, désagréable, que Cap21 restera sur le pas de la porte de la coopérative, qui n’en est plus vraiment une. Dans ces conditions, les militants de Cap21 pourront seulement être, à titre individuel, coopérateurs. C’est déjà ça de pris, pourrait-on penser, mais le statut de coopérateur restera précaire jusqu’à l’adoption du règlement intérieur. Si celui-ci confirme que les coopérateurs n’ont pas le droit de participer à la désignation des candidats aux élections, alors Europe-Ecologie se sera définitivement refermée.

PS : pour ceux qui pensent que la messe était dite avant même d’avoir commencé, le blog d’Alexis Braud décrivait de façon très précise, et très en avance, le déroulement du vote et le contenu de celui-ci.

Source : Blog CAP21 PACA du 18 octobre 2010

14 oct. 2010

Débat au sein de CAP21 sur la position par rapport à Europe Ecologie

Corinne Lepage avait promis de ne pas intervenir dans la campagne électorale interne de Cap21, ce qui est tout à son honneur.

Il ne semble malheureusement pas que ce soit le cas.

Les propos quasi-définitifs sur le "verrouillage d'EE" inspirent visiblement beaucoup Eric Delhate, à la fois président délégué de Cap21 et candidat aux élections comme chef de file de la liste "Cap21 d'abord". Son analyse sur le site national de Cap21 (un article publié sur Agoravox) s'empare des "constatations" de Corinne pour prôner le "recentrage" qui lui est cher, et où on chercherait en vain la moindre trace d'écologie.

On notera qu'il est impossible de commenter sur ce site. Profitons donc du nôtre.

Certes, la situation à Europe Ecologie n'est pas simple, et les négociations avec Europe Ecologie ne peuvent donc pas l'être. Prétendre aujourd'hui que c'est un échec est une conclusion hâtive, et éventuellement quelque peu mal intentionnée. Il y a effectivement une lutte entre les "conservateurs" (de "gauche" ici, mais qui peuvent être de droite ou du centre ailleurs : toujours les mêmes méthodes de manipulation) et ceux qui veulent faire de la politique vraiment autrement. C'est la "coopérative", résistance citoyenne en action, qui a autant à voir avec "l'arc républicain" d'Eric Delhaye que l'air des cimes avec l'odeur de la naphtaline.

Prière donc d'attendre quelques semaines avant de conclure et de penser aussi à donner toutes les informations aux adhérents. Et aussi, tant qu'à faire, de leur donner la possibilité de s'exprimer.

Sinon, ce n'est pas la peine de donner des leçons aux autres.

source : blog CAP21 Aquitaine du 10 octobre 2010

12 oct. 2010

Cap21 soutient les manifestations qui débutent le 12 octobre

                    Rennes - 12 octobre 2010 (photo Ouest France)

Devant l'autisme gouvernemental face au refus par les français de la réforme des retraites, Cap21 soutient les manifestations qui débutent le 12 octobre.
Cap21 n'est pas hostile à une réforme des retraites mais considère que le projet actuel est injuste puisqu'il fait supporter la quasi-totalité de l'effort sur les salaires alors que les plus nantis sont protégés par le bouclier fiscal.
De plus, Cap21 estime que les orientations prises ne permettent pas d'assurer, contrairement à ce que dit le gouvernement, la pérennité du régimes par répartition.
Dominique Lemoine, Porte-parole Cap21

7 oct. 2010

Plateformes pétrolières : Corinne Lepage regrette l'incohérence du parlement européen

Le Parlement européen a adopté aujourd'hui une résolution sur l'exploration et l'exploitation du pétrole offshore dans les eaux européennes. Un amendement supprimant toute référence à un moratoire a été adopté à une très courte majorité.

Corinne Lepage (ADLE-Cap 21), Vice Présidente de la commission de l'Environnement et Présidente de l'Intergroupe "Mers et zones côtières" a déclaré :
"Par cette résolution le Parlement envoie malheureusement un message très ambigu à la Commission.
D'un côté, nous constatons que la législation européenne présente de graves lacunes et demandons à la Commission de la compléter et de la renforcer, ce dont je me réjouis. Mais nous refusons d'en tirer la conséquence logique, qui était de demander un moratoire pour les forages les plus profonds. La logique m'échappe !
Je constate que le commissaire Oettinger, qui ne mentionne plus le moratoire dans son discours, mais aussi bon nombre de députés, ont subitement changé d'opinion sur cette question, ce qui révèle l'influence décisive de l'industrie pétrolière.
L'idée d'un moratoire n'était pourtant pas d'arrêter l'exploitation des forages existants, mais de suspendre temporairement l'octroi de nouvelles licences sur ce type de forages le temps de sécuriser complètement notre législation. Nous ne sommes en effet pas à l'abri d'un accident de grande ampleur."

6 oct. 2010

Positionnement de CAP21 à 3 jours des assises d'Europe Ecologie

Nous avons été nombreux à espérer qu’un jour les écologistes seraient capables de se réunir dans un mouvement unique et indépendant. La dynamique d’Europe Ecologie et de ses coopérateurs pouvait laisser penser que cette heure était arrivée.

Lorsque nous sommes allés avec Corinne Lepage à Nantes, l’accueil qui nous a été réservé fut sympathique. Nous pensions qu’un large débat allait pouvoir être posé sur le projet, la stratégie et le processus.

Les portes ont été ouvertes aux militants de CAP21 dans certaines régions pour participer au débat, pas dans d’autres.

Au niveau national, les rencontres se sont multipliées entre notre Présidente et les représentants des Verts ou d’Europe Ecologie : Cécile Duflot, Jean-Paul Besset, Pascal Durand, Yannick Jadot pour en arriver aux constats suivants :

Après les assises de Lyon, il n’existera plus qu’une seule organisation, constituée par un changement des statuts des Verts, la continuité juridique étant nécessaire pour garder le financement public. Les nouveaux statuts prévoient deux formes d’adhésion, d’une part les adhérents à l’organisation politique, le parti et d’autre part les coopérateurs, ces derniers ne pouvant ni prendre part aux décisions ni se présenter aux élections. On ne peut être membre de deux partis à la fois sauf dispositions particulières (convention de partenariat).

Si des partenariats sont envisageables, Cécile Duflot nous a clairement indiqué qu’il n’y avait pas de place pour CAP21 dans le processus fondateur du nouveau mouvement ou dans le bureau exécutif, ce qui a le mérite de la clarté et de la franchise.

Les représentants non-Verts nous ont manifesté la volonté de nous intégrer, condamnant souvent les résistances à l’ouverture au centre de la part de la direction des Verts et leur reprise en main d’Europe Ecologie. Pour contrebalancer celle-ci, la solution idéale dont ils semblaient être les ardents défenseurs était celle du parti associé.

Mais à vrai dire, les échos des débats internes Verts/EE qui nous reviennent témoignent de vives oppositions des dirigeants non Verts à maintenir cette possibilité de parti associé. Y aurait-il quelques réticences à partager le gâteau chèrement négocié avec le secrétariat national des Verts ?

J’espère me tromper mais il est à craindre que l’opération Europe écologie ne devienne en réalité qu’un simple relookage des Verts et qu’il n’y ait aucune volonté de s’associer à un autre parti organisé comme CAP21 ni de chercher une synthèse programmatique avec l’écologie humaniste, progressiste et indépendante que nous représentons.

Prenons acte de cette situation, défendons nos idées et nos valeurs tout en maintenant le dialogue ouvert. Définissons notre projet, essayons de rassembler autour de lui, puis voyons de quelles autres offres politiques nous sommes les plus proches dans la construction d’un arc républicain. Nos concitoyens n’attendent plus rien des appareils et de leurs cuisines internes. Ils attendent des rapprochements autour de projets porteurs de rêves et de solutions, où solidarité et soutenabilité sont au cœur des transitions économiques et sociales à engager.

Eric Delhaye, Président délégué de CAP21

Vous pouvez réagir sur ce blog à cette tribune libre du président délégué de CAP21.

28 sept. 2010

CAP21 appelle à manifester le 2 octobre contre le projet de réforme des retraites

La dernière mobilisation contre le projet de loi des réformes des régimes de retraites voté par l'Assemblée nationale a été un succès même si nous avons constaté une faible diminution du nombre de manifestants.
Cap21 conteste l'analyse du gouvernement qui considère que la moindre mobilisation montre un début d'adhésion de la population.

Pour Cap21, il convient de prendre en compte les difficultés de faire une grève en pleine récession économique, à l'heure où le chômage continue de croître et que l'avenir est plus que jamais incertain. Dans ces conditions, Cap 21 considère que les 2 dernières manifestations contre le projet de loi démontrent que les Français ne veulent pas de ce texte.

Trois jours avant le passage du texte au Sénat, et même si Gérard Larcher, Président du Sénat, tente un apaisement, il convient de montrer lors de la manifestation du 2 octobre que nous refusons les quelques aménagements à la marge proposés par le Sénat puisque les sénateurs ne veulent pas remettre en cause le fond de la réforme comme le report de l'âge de départ à la retraite alors que d'autres solutions de financement existent.

De plus, Cap21 refuse le message du gouvernement qui explique que l'espérance de vie augmente et qu'il est donc nécessaire d'augmenter la durée de cotisation. Pour Cap21, ce qui devrait être pris en compte, c'est l'espérance de vie en bonne santé. Selon les statistiques de l'INSEE, qui sont très restrictives puisqu'ils ne prennent pas en compte les affections de longue durée (ADL) et certaines pathologies, l'espérance de vie en bonne santé des hommes est de 61,3 ans et celle des femmes de 62,4 ans
Pour Cap21, la réforme des régimes de retraites est beaucoup plus complexe que ce que l'on nous dit. Il ne faut pas s'arrêter à une simple analyse financière car c'est avant tout une question de société, une question de la place de l'homme, une question du sens que l'on veut donner à la vie.

Cap21 se mobilise pour participer aux manifestations du 2 octobre afin de montrer au gouvernement notre détermination de refuser ce texte.

Dominique Lemoine, Porte-parole Cap21

26 sept. 2010

CAP21 Bretagne crée son blog

CAP21 est un jeune parti politique (né en 2000) qui se reconnaît dans le réformisme écologique et défend une conception républicaine de l'écologie.
Après avoir quitté le MODEM en 2010, CAP21 a clairement défini son projet dans un pacte social, citoyen, écologique et économique.
CAP21 soutient l'initiative de rassembler les écologistes pour faire de l'écologie politique la première force politique d'avenir.
Dans cette dynamique, CAP21 Bretagne souhaite fédérer tous ceux qui vivent en Bretagne, sont soucieux d'un développement soutenable et qui partagent les valeurs de CAP21.