CAP21 : la voie responsable de l'écologie politique

Ce site vous informe de l'actualité de CAP21 et de ses actions en Bretagne.
CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
Rejoignez-nous pour faire de l'écologie politique une force autonome, responsable et désirable.
Le bureau régional

27 janv. 2011

Quelques vérités sur la consommation d'énergie en Bretagne


Depuis quelques années, quand on évoque la consommation d'énergie en Bretagne, on ne parle que du déficit avéré de production électrique.
On a vite fait de dire aux bretons qu'ils ont une consommation d'énergie non responsable.
Pour être honnête, il faudrait rappeler que si la Bretagne ne produit que 8% de sa consommation électrique, l'Ile de France est, avec 10%, dans la même situation.

Plus globalement, que dire de la consommation d'énergie en Bretagne.
Sur la période 1990-2008, en tenant compte de l'évolution démographique, la consommation a augmenté de 18% en Bretagne alors que la hausse moyenne des régions était de 4%. Cette augmentation est principalement due à l'agriculture qui a augmenté sa consommation de 57%.
Pour autant, en 2008, sa consommation par habitant reste une des plus faibles du pays, très proches de celle de la Corse et du Languedoc-Rousillon où le climat est, tout de même, plus chaud.
Ramenée au PIB régional, la consommation d'énergie est aussi une de plus faibles.
Sur ces deux indicateurs, la Bretagne fait figure d'exemple en se classant dans les 5 premières régions.
Ce n'est que sur le secteur agricole que la Bretagne consomme beaucoup plus. Nationalement l'agriculture représente 2% de la consommation d'énergie et 6% en Bretagne. C'est un record à égalité avec la Champagne-Ardennes.
Ces chiffres rétablissent une certaine vérité et montrent qu'on ne peut taxer les bretons d'irresponsabilité énergétique.
Le programme EcoWatt de RTE appelle à faire les bons gestes énergie. C'est certainement une bonne initiative qui repose exclusivement sur le volontarisme des bretons.

Cependant, cela reste très insuffisant, il faut engager, en Bretagne, une politique ambitieuse de réduction de notre consommation énergétique globale, en particulier dans le secteur agricole, et faire bien plus pour le développement des énergies renouvelables (hydrolien, éolien off-shore, hydroélectricité...).

22 janv. 2011

L'amendement Le Fur n'était pas passé, le décret Fillon, lui, a bien été signé

Cet été l'amendement Le Fur avait été rejeté lors du débat sur la loi de modernisation agricole. Cette proposition du député UMP des Côtes-d'Armor avait été pris comme une véritable provocation par les associations écologistes.
Il proposait un allégement des conditions d'installation ou d'extension d'élevages de porcs et de volailles, en relevant notamment de 450 à 2 000 places le seuil à partir duquel une porcherie serait soumise à une autorisation.
Cet amendement rejeté vient de se transformer en décret relatif au "regroupement et à la modernisation" des élevages et a bien été signé par Fillon.
Le gouvernement reste dans la ligne "l'environnement, ça commence à bien faire". Ceux qui voudront regrouper, étendre leurs élevages pourront le faire sans contrainte.
Eaux & Rivières de Bretagne explique que "ce décret aboutit à priver le public et les conseils municipaux de toute information environnementale et de tout avis sur les projets de regroupements qui échapperont dorénavant à l’enquête publique. Ainsi, on pourra doubler le cheptel existant, jusqu’à 40000 volailles ou 900 porcs, sans que les riverains et les conseils municipaux n’aient leur avis à donner !"

Avec ce décret, on n'est pas prêt de voir disparaître les algues vertes et d'atteindre un bon état écologique des eaux pourtant imposé par Bruxelles pour 2015.
En revanche on pourra encore augmenter le nombre de porcs en Bretagne qui contribue déjà a plus de 60% de la production nationale, vous en voulez encore combien ?

18 janv. 2011

Entre Habitants et cochons, il faut choisir

Plouédern, commune verdoyante du Finistère, à 20 km de Brest, compte moins de 3 000 habitants et plus de 17 000 cochons dans l'entreprise Favé qui assurent une pollution fécale équivalente à celle d’une ville de 50 000 habitants !


L'entreprise cochonière a souhaité construire une usine de méthanisation pour traiter le lisier, mais aussi pour faire de nouveaux bénéfices grâce à la vente d'électricité.
Comme d'habitude, le CODERST (Conseil Départemental de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques) du Finistère, puis le préfet ont donné leur autorisation.
Le maire avait lui un projet de lotissement de 50 pavillons à 300 m de la porcherie et à 200 m de l'usine de méthanisation.
L'entreprise Favé s'est opposée au lotissement pour des raisons sanitaire alors même que l'unité de méthanisation est censée traiter la pollution et ne pas générer d'odeur.
Le tribunal administratif de Rennes a confirmé l'interdiction de lotir en octobre 2010 car "la proximité de l’élevage porcin de la société Favé ne permet pas de garantir la salubrité publique d’un lotissement, en raison des nuisances inhérentes à l’exploitation".
Bref près de Brest, à moins de 4 km de Landerneau, on préfère les cochons aux habitants.
La Bretagne assure une production de 14 millions de porcs, soit plus de la moitié de la production nationale. Cette production bretonne intensive a été multipliée par 3 au cours des vingt dernières années, ce qui induit de sérieux problèmes environnementaux que personne ne peut plus contester (pollutions des eaux, algues vertes).
Ainsi, des communes qui avaient été très peu regardantes sur le l'extension de la production porcine sur leur territoire se retrouvent aujourd'hui coincées dans leur développement et l'accueil de nouveaux habitants.
Il aurait été préférable d'être vigilant plus tôt et de ne pas faire de la Bretagne l'usine à cochons de la France.

9 janv. 2011

Happy Planet Index

En 1963, Martin Luther King n'a pas dit "je fais un cauchemar", mais "je fais un rêve" (I have a dream).
Le discours de l'écologie politique ne doit pas être "je vous annonce la catastrophe", mais "je fais un rêve, celui d'une planète heureuse avec un développement respectueux de nos ressources".
C'est ce que propose Nic Marks dans cette vidéo (TED Conférence d'août 2010) où il développe la notion d'index d'une planète heureuse (Happy Panet Index - HPI). Il parle essentiellement de bien être et explique qu'une vie heureuse n'implique pas une vie couteuse pour la planète.
Vous découvrirez quel est le pays qui a le plus fort HPI.
Avant de voir la vidéo, faites un pari (vous pouvez donner votre réponse en commentaire).

Vous pouvez utiliser le sous-titrage du film pour suivre plus facilement et aussi voir la vidéo en plein écran.