CAP21 : la voie responsable de l'écologie politique

Ce site vous informe de l'actualité de CAP21 et de ses actions en Bretagne.
CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
Rejoignez-nous pour faire de l'écologie politique une force autonome, responsable et désirable.
Le bureau régional

11 déc. 2012

Pourquoi l'aéroport du Grand Ouest est devenu un projet inutile

L'aéroport du Grand Ouest (AGO) ou de Notre-Dame-des-Landes (ou encore Ayraultport) ne doit pas se faire car il n'est pas viable économiquement, non équitable socialement et nuisible environnementalement.

Non viable économiquement car le coût de ce projet est bien plus important que ce qui est annoncé par Vinci Airports. Au coût de construction, il faudrait ajouter les coûts d'infrastructures routières et surtout ferroviaires. Au total, on devrait être plus proche de 2 milliards d’Euros que des 580 millions annoncés.

Non équitable socialement car si un cadre supérieur sur 2 prend l'avion au moins une fois par an, moins d'un Français sur 5 l'utilise. C'est pire dans l'Ouest où moins d'un Français sur 7 prend l'avion contre plus d'un sur 3 en Ile de France.

Nuisible environnementalement car l'AGO c'est 1650 ha de terres agricoles, de zones naturelles protégées ou de zones humides menacées. C'est l'artificialisation de plusieurs centaines d'hectares et à terme un triplement des émissions de gaz à effet de serre (alors que l'Etat s'est engagé à les diviser par 4 !).

L'AGO c'est surtout un projet des 30 Glorieuses, du temps du Concorde et de l'énergie pas chère, qui n'a pas de sens en 2012.
Aujourd'hui, tout le monde peut comprendre qu'économiquement, socialement et sur le plan environnemental, il est préférable de rejoindre un hub aérien (Orly ou Roissy) en TGV que d'avoir son propre aéroport à 30, 50 ou 100 km de chez soi.
Aujourd'hui, il faut accepter que le grand aéroport de Nantes qui offrira un grand nombre de destinations, c'est Orly ou Roissy car l'avenir c'est le prolongement de la ligne à grande vitesse (LGV) jusqu'à Nantes, la réalisation du barreau sud TGV avec une gare TGV à Orly et une liaison LGV est- ouest par un tunnel de 18km entre Massy et Villeneuve-Saint-Georges. 

Si Vinci a un réel besoin de construire cet aéroport pour pouvoir ensuite développer, à l'international, sa branche Vinci Airports, les habitants de l'Ouest n'en ont pas vraiment besoin. S'ils veulent prendre l'avion, près de chez eux, Nantes Atlantique existe et n'est pas près d'être saturé !

Il faut savoir que les compagnies aériennes n'envisagent pas de développer les destinations à l'international à partir de Nantes (si c'était le cas, Aéroports de Paris ne se lancerait pas dans des travaux titanesques à Orly et Roissy). Pour les habitants de l'Ouest, un petit coup de TGV sera toujours bien plus pratique et confortable pour aller prendre un long ou moyen courrier à Orly et Roissy et pour les déplacements en France, la LGVvers Nantes profitera à tous.

Ronan Dantec, sénateur et ancien maire-adjoint de Nantes ne dit pas autre chose dans la vidéo ci-dessous.

Espérons que la raison l'emporte et que la commission de "dialogue" sur le projet d'AGO se rende compte que ce projet n'est pas adapté aux enjeux de demain.




15 nov. 2012

Notre-Dame-des-Landes : CAP21 soutient le rassemblement du 17 novembre

Drapeaux de la manifestation de réoccupation du 17 novembre
CAP21, parti écologiste indépendant, apporte tout son soutien au rassemblement citoyen du 17 novembre sur le site de Notre Dame des Landes et appelle ses adhérents et sympathisants à y participer. Le mouvement sera représenté à cette occasion par les représentants de CAP21 Pays de la Loire et CAP21 Bretagne.

Par ce soutien, CAP21 tient à réaffirmer son opposition à l'acharnement de l'Etat et des forces de l'ordre pour déloger les manifestants alors que les procédures judiciaires ne sont pas soldées.

Bernadette Caillard-Humeau, vice-présidente CAP21 et élue d'Angers participera par ailleurs au rassemblement des élus prévu ce vendredi 16 novembre sur le site du futur aéroport.

Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes fait preuve de beaucoup de zèle pour faire aboutir ce projet de nouvel aéroport dont l’utilité publique n’est pas avérée, particulièrement dans ces temps de crise et de réduction des déficits publics qui exige à reconsidérer la pertinence de certains investissements.

CAP21, par la voix d’Eric Delhaye, président délégué demande, à nouveau, l’arrêt des expulsions et destructions et demande à l’Etat d’agir en responsabilité en renonçant à ce projet dispendieux, symbole d’un modèle de développement non durable et d’une politique d’ébriété énergétique.

Le départ de la manifestation est prévu à 11h sur le site du projet d'aéroport à Notre-Dames-des-Landes.
Les informations pratiques sur la manifestation sont en http://zad.nadir.org/spip.php?article66 

24 oct. 2012

Aéroport Notre Dame des Landes : CAP21 dénonce la sortie de piste du gouvernement

500 gendarmes mobilisés pour expulser les « squatteurs » à Notre-Dame-des-Landes
(F. ELSNER / 20 MINUTES)
CAP21, parti écologiste indépendant, s’insurge des méthodes et moyens disproportionnés (500 gendarmes mobiles et CRS, hélicoptère et bulldozers) employés le mardi 12 octobre pour expulser les manifestants qui occupent le site du futur aéroport Notre Dame des Landes à Nantes alors que les procédures judiciaires ne sont pas soldées.

Mr Ayrault, ancien maire de Nantes fait preuve de beaucoup de zèle avec l'Etat pour faire aboutir ce projet de nouvel aéroport dont l’utilité publique n’est pas avérée, particulièrement dans ces temps de crise et de réduction des déficits publics qui exige à reconsidérer la pertinence de certains investissements.

CAP21, par la voix d’Eric Delhaye, président délégué exige l’arrêt des expulsions et destructions et demande à l’Etat d’agir en responsabilité en renonçant à ce projet dispendieux, symbole d’un modèle de développement non durable et d’une politique d’ébriété énergétique.

Source : Eric Delhaye (président de CAP21) - http://www.cap21.net

10 oct. 2012

Traité européen : CAP21 pour plus d’Europe


Lors du Sommet européen du 9 décembre 2011, dans un contexte de crise sans précédent, les Etats se sont engagés dans la négociation d’un nouveau traité en faveur d’une plus grande discipline budgétaire et d’un renforcement de la gouvernance européenne appelé le « Traité de la stabilité, la coordination et la gouvernance de l’Union économique et monétaire ».

A ce traité sont venues s’ajouter un certain nombre de décisions lors du Conseil européen des 28 et 29 juin 2012 visant à donner plus de cohérence aux politiques économiques et budgétaires : une supervision bancaire unique de l’Union, un mécanisme européen de stabilité désormais autorisé à prêter directement aux banques, et surtout un pacte pour la croissance et l’emploi mobilisant 120 milliards d’euros en faveur de « mesures de croissance à effet rapide » . 

Dans ce contexte, CAP21 soutient la ratification du Traité européen par la France.
Le poids des déficits publics structurels pèse lourdement sur la capacité d’action des pouvoirs publics et fait peser sur les générations futures une hypothèque lourde et inacceptable. La règle d’équilibre des finances publiques fixée au sein du Traité n’est d’ailleurs pas nouvelle. Celui-ci est d’abord un acte politique de réaffirmation de la nécessaire discipline budgétaire. 

Pour CAP21, la France doit aller plus loin sur la maîtrise des dépenses publiques et recentrer son intervention sur les services prioritaires de l’Education, de la Santé, de la Justice et de la Sécurité et ne pas succomber à la tentation du matraquage fiscal sur les classes moyennes et les entrepreneurs dont il faut libérer l'initiative.

Dans le même temps, l’austérité ne peut être érigée comme seule réponse politique à la crise que nous traversons et doit être impérativement complétée par des mesures de relance de l’activité ciblées sur des secteurs moteurs du développement durable : santé, chimie verte, mobilité et transports, énergie (production, stockage, distribution, réseaux intelligents, sobriété, efficacité…), alimentation et agriculture, recherche, innovation, formation. Le pacte pour la croissance et l’emploi est une première étape mais il faut en renforcer les moyens et aller dans le sens d’une plus grande intégration, transparente et démocratique.


Source : Eric Delhaye (président de CAP21) - http://www.cap21.net

19 août 2012

L'écologie politique doit se remettre en cause et rassembler ceux qui ont compris que nous avons changé de monde

Le problème des écologistes est sans doute comportemental. A tort ou à raison, leur perception par l'opinion est d'être souvent animés par des ambitions ministérielles et parlementaires qui les conduisent, parfois, à d'étranges concessions sur le fond de leurs convictions. Si l'on peut comprendre que le jeu politique exige la formation de coalitions, et donc l'acceptation d'un projet qui n'est pas intégralement celui que l'on défend initialement, il n'en demeure pas moins vrai qu'il reste encore à expliquer, sur le fond, les raisons de l'alliance et les perspectives que cette dernière offre pour gagner les combats essentiels.
Ainsi, les écologistes ne sont pas coupables d'avoir conclu un accord avec le Parti socialiste qui ne prône pas la sortie définitive du nucléaire, mais le sont de n'avoir pas expliqué à l'opinion en quoi le projet de François Hollande permettait, à terme, d'envisager une telle sortie. Même chose pour les organismes génétiquement modifiés, l'économie circulaire et les enjeux qui structurent l'identité politique des écologistes.
Le plus grave est ailleurs. Le problème majeur des écologistes est idéologique. Car si l'opinion a sans doute conscience que, s'agissant de la préservation de la planète et de ses ressources, les écologistes sont les plus compétents, s'agissant en revanche des enjeux économiques et sociaux, personne ne croit en leur capacité à trouver des solutions efficaces. A force, en effet, de se livrer à une course à l'échalote avec l'extrême gauche sur la contestation du système capitaliste et sur la promotion de solutions sociales utopiques parfois absurdes, l'écologie a perdu toute crédibilité là où, justement, elle devait être la plus pertinente.
Car tout l'enjeu du développement soutenable est de faire de la transition économique et de ce qui l'accompagne l'impératif majeur de notre société. Un tel changement appelle de sortir d'une attitude jugée à juste titre par le plus grand nombre comme systématiquement négative envers les entreprises, opposées à tous les projets, et contre-productive pour l'emploi et l'activité économique.
Etre écologiste, pourtant, c'est aimer les entreprises ! Les entreprises dans toute l'acception du terme dès lors qu'elles privilégient l'humain et la gouvernance éthique. Cela concerne les entreprises familiales quelle que soit leur taille, le tissu des PME-PMI et le formidable vivier de l'économie sociale et solidaire qui démontrent, au quotidien, que l'économie de marché peut oeuvrer en faveur de l'intérêt général ; les entreprises qui, conscientes de leurs responsabilités sociétales, agissent en faveur des nouvelles technologies vertueuses sur les plans écologiques et sanitaires, et qui garantissent un haut niveau de protection de leurs salariés ; les entreprises qui, d'une façon générale, envisagent leur action dans une perspective éthique, qui protège l'homme et son environnement, et qui est la condition sine qua non à la transition de civilisation qui s'impose à l'humanité.
Assurer le mariage de l'économie et de l'écologie sans oublier la dimension sociale, en faisant en sorte que toute décision soit la meilleure sur les trois plans de manière systématique : telle devrait être la doxa de l'écologie responsable.
Si l'écologie politique sait négocier ce double virage (comportemental et idéologique), alors, elle sera le ciment d'une nouvelle alliance pour un progrès soutenable. L'écologie doit s'approprier la notion de progrès, rendue possible par l'approche éthique de l'économie de marché. Cette affirmation peut apparaître paradoxale alors même que l'écologie est présentée par ses ennemis comme l'antinomie du progrès. Il n'en est rien. Le progrès humain, plus que jamais indispensable, passe par la reconquête du sens autant que par le progrès scientifique qui doit conforter les connaissances et offrir des technologies nouvelles qui seront une partie de la solution.
Les écologistes doivent se faire un devoir de pousser dans cette direction afin d'accélérer la transition inéluctable vers le nouveau modèle de développement. Ils doivent être à la pointe sur les propositions du "comment y parvenir", qu'il s'agisse des nouvelles modalités de calcul économique qui commencent à intéresser les organismes économiques les plus conventionnels, de la recherche et du développement, de la création d'activités économiques inscrites dans la troisième révolution industrielle. Ils doivent également être des moteurs des consensus à trouver et de la promotion de l'intérêt général bien compris.
Cette nouvelle alliance pour un progrès soutenable n'est pas seulement d'ordre sociétal. Elle est aussi politique. Il s'agit de construire une alliance politique, fondée sur la base et non sur le sommet, sur le pragmatisme et non sur des idéologies dépassées, sur le retour au bon sens et à la proximité et non sur la virtualité, sur une confiance dans le renforcement de l'Europe politique et non sur un renfermement hexagonal.
L'écologie, si elle accepte de se remettre en cause, peut et doit devenir la source de consensus autorisant le rassemblement le plus large de tous ceux qui ont compris que nous avons changé de monde. Nombreux sont nos concitoyens en attente de cette nouvelle dynamique. Il ne dépend que de notre volonté commune de la lancer.

Corinne Lepage - rubrique Idées - Le Monde du 16 août 2012

26 mai 2012

Enfin un rapport ministériel sur les algues vertes en Bretagne

Algues vertes à Saint-Michel-en-Grève
Comme chaque année, au printemps, les algues vertes reviennent en Bretagne et le débat est relancé.
Les écologistes accusent les agriculteurs qui affirment que rien n'est démontré.

Déni de réalité
Le déni de réalité  s'était illustré l'an dernier quand la chambre d'agriculture des Côtes d'Armor a soutenu pendant plusieurs mois que la trentaine de sangliers morts dans l'estuaire du Gouessant avaient été empoisonnés... jusqu'à ce que le préfet révèle le résultat des analyses qui montraient qu'ils étaient morts  à cause de l'hydrogène sulfuré produit par la putréfaction des algues.

Enfin un rapport ministériel sur les algues
Avec la publication en mai 2012 du rapport ministériel "Bilan des connaissances scientifiques sur les causes de prolifération de macroalgues vertes", le doute n'est plus permis, personne ne pourra plus dire "on ne sait pas", "c'est pas nous, c'est les autres"...
Les experts français et étrangers établissent que la prolifération des algues vertes est due à l'azote dont 90% des quantités rejetées à la mer proviennent des activités agricoles.
Le rapport note que les apports en azote ont été multipliés par six depuis les années 1960 et ont doublé depuis la fin des années 1990.
Les experts  notent par ailleurs que le phosphore ne joue pas un rôle majeur sur le littoral alors qu'il est en partie responsable de l'eutrophisation des lacs d'eau douce.

Comment faire pour en finir avec les algues vertes ?
Le rapport montre qu'il faut en priorité réduire les effluents azotés agricoles car on ne peut guère jouer sur les autres facteurs de prolifération (modification de la turbidité de l'eau, modification des courants, réduction du phosphore stocké dans les sédiments...).
La seule solution est de réduire les apports d'azote... mais il faudra être patient car même sans azote, la quantité astronomique (abyssale conviendrait mieux) contenue dans les sédiments marins fait qu'il est impossible d'atteindre un niveau de carence susceptible de limiter la croissance des ulves.

Changer le modèle agricole breton
Les experts concluent leur rapport en affirmant qu'il faudra nécessairement faire évoluer le modèle agricole breton. C'est toute l'économie de la Bretagne qu'il faut revoir en prenant en compte ses différentes activités (agroalimentaire, tourisme...).

8 avr. 2012

En politique, mieux vaut "savoir hurler contre la réalité" que de toujours baisser les bras


Le mensuel du Golfe a interrogé François Goulard sur le risque d’annulation de la procédure contre Total après le naufrage de l'Erika.
Partagez-vous les inquiétudes de nombreuses parties civiles et notamment le point de vue de Corinne Lepage, avocate de certaines de ces dernières, quand elle estime que cette décision constitue « une régression considérable, à la fois sur la question du préjudice écologique et de la responsabilité pénale » ?
François Goulard, député UMP du Morbihan, président du conseil général du Morbihan a répondu :
Lorsque  Corinne Lepage dit cela, elle fait de la politique, pas du droit. En droit, le juge ne peut faire autrement que de reconnaître que la prédominance d’une convention internationale sur les conventions nationales. Il ne sert à rien de hurler contre la réalité. La réalité, c’est l’existence de cette disposition internationale, que nous devons faire évoluer au bon échelon.

Photo Le Mensuel du Golfe.

On ne peut que s'étonner des propos de François Goulard quand on sait qu'il a été secrétaire d'Etat à la mer et qu'il préside aujourd'hui un des départements maritimes qui a été touché par la catastrophe de l'Erika en 1999.

Dans ses réponses, il s'en prend à Corinne Lepage, considérant qu' "elle fait de la politique, pas du droit" et qu'il "ne sert à rien de hurler contre la réalité".
Effectivement, dans cette affaire, Corinne Lepage et François Goulard ne mènent pas le même combat.
Corinne Lepage a défendu depuis 1999 les collectivités territoriales. Elle a peut-être  "hurlé contre la réalité", elle a surtout proclamé le principe pollueur-payeur et au final obtenu des indemnités pour nombre de collectivités territoriales touchées par cette catastrophe.
Pour sa part, le Morbihan a perçu 2 millions d'euros de dédommagement.
Qu'a fait François Goulard pendant toutes ces années. L'a-t-on entendu dénoncer Total ou faire évoluer le droit maritime national ou européen ? Chacun pourra juger.

Si les collectivités ont été indemnisées, c'est parce qu'il y a eu plusieurs procès. Si Total a dédommagé les parties civiles, c'est en bonne partie grâce à Corinne Lepage et certainement pas à François Goulard qui se montre dans ses déclarations un piètre représentant de la collectivité qu'il représente.
Michel Grall, autre député UMP du Morbihan, fait preuve de plus de discernement en déclarant: "Si la cour de cassation annule toute la procédure de l'Erika, il s'agirait là d'un véritable retour en arrière, peu compréhensible et injuste pour les Bretons et pour tous ceux qui ont été frappés par la marée noire. La notion de préjudice écologique serait mise à mal. C'est inacceptable pour nos habitants et nos territoires".

Corinne Lepage considère que les propos de François Goulard sont irresponsables de la part d'un ancien secrétaire d'Etat à la mer et actuel président d'un département maritime. Ses déclarations ne font preuve que de résignation et de conservatisme. Les Morbihannais pourront se souvenir aux prochaines élections qu'il se montre plus soucieux des intérêts de Total que de la défense de l'environnement.

Franck Poirier
Délégué régional de CAP21

28 mars 2012

Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?

4 octobre - 16 mars : 165 jours de campagne.
Pendant 5 mois et 12 jours, l'équipe de campagne de Corinne Lepage, ses soutiens et les militants de CAP21 se sont mobilisés pour rechercher des parrainages. Plusieurs personnalités comme Jean-Marie Pelt, Yann-Arthus Bertrand, Dominique Belpomme, Isabelle Autissier... ont appelé les maires à donner leur parrainage à Corinne Lepage.

Le verdict est tombé le 19 octobre, Corinne Lepage avait reçu 476 présentations comme on dit au Conseil constitutionnel.

La campagne de Corinne Lepage s'arrête là, l'écolgie ne sera pas représentée par la candidate qui incarne pour les Français  "le mieux les idées et les valeurs de l'écologie"(Corinne Lepage : 61% - Eva Joly : 39% - sondage IFOP février 2012).


Pendant la campagne officielle, Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly mettront certainement un peu de vert sur un fond bien rouge, mais aucun d'eux ne présentera un projet réaliste porteur d'avenir, compatible avec nos engagements européens. Un projet comme celui qu'a développé pendant 5 mois Corinne Lepage qui répond au défi de la 3e révolution industrielle qui s'impose sous nos yeux.

Maintenant que Corinne Lepage n'est plus candidate, que faire ?


Candidats à la présidentielle selon les axes conservateur/progressiste et gauche/droite
(Corinne Lepage occupe le centre de l'ellipse).
  • Considérant ce graphique qui positionne les 10 candidats en lice sur les axes conservateur/progressiste et gauche/droite, faut-il voter pour l'autre François ? Bien que proche dans ce plan, il est tout de même plus à droite et plus conservateur ? N'oublions pas que c'est en partie pour ça que CAP21 a quitté le Modem.
  • N'oublions pas une option, faut-il voter Eva Joly au premier tour (au deuxième tour, la question ne se posera pas) ? C'est la seule candidate estampillée verte, mais dans la mesure où elle "emmerde" Corinne Lepage, ce serait sans doute inconvenant de l'importuner avec nos votes.
Aucun des François n'est plus écologiste que l'autre. Bayrou répète à l'envi que Fukushima n'est pas un accident nucléaire et Hollande envisage de poursuivre la filière EPR et de ne pas renoncer à la construction de l'aéroport Notre Dame des Landes.

Le débat est lancé, qu'en pensez-vous ?

13 mars 2012

"Super journée en Bretagne" pour Corinne Lepage


Tweet écrit par Corinne Lepage au retour de son déplacement en Bretagne.

Le 12 mars 2012, Corinne Bretagne a parcouru le Finistère, le Morbihan et l'Ille et Vilaine par une belle journée d'hiver qui hésitait entre le printemps et l'été.
Etape à Crozon avec la presse régionale.

Elle a visité deux établissements majeurs de la région, à l'Ile Longue (29), la base sous-marine de SNLE et à Ploemeur (56), le centre mutualiste de ré-éducation fonctionnelle de Kerpape.

Elle a rencontré la presse à Crozon et Kerpape et était l'invitée du 19/20 sur France 3 à Rennes.
Visite studieuse au CMRRF de Kerpape.

Ce déplacement lui a permis d'exprimer son opposition à la centrale à gaz de Landivisiau et d'insister sur plusieurs priorités de son projet comme le soutien au secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS), une  politique de la santé axée sur la prévention et une politique énergétique basée sur une production décentralisée d'énergies renouvelables.
Sur le plateau de France 3.

À quelques jours de la fin de la période de collecte des parrainages, alors que la barre des 500 n'est toujours pas atteinte, Corinne Lepage a montré son attachement à la Bretagne en choisissant de parcourir 3 départements bretons, de visiter deux établissements significatifs et en s'exprimant sur les dossiers régionaux.

6 mars 2012

CAP21 s'oppose au projet de centrale gaz dans la région brestoise


Plus de 1 000 personnes manifestent pour dire NON à la centrale à gaz.


Eric Besson, a annoncé le choix du site de Landivisiau, pour l’implantation d’une centrale à gaz à cycle combiné de 450 MW.
CAP21 Bretagne se joint au collectif GASPARE et à l’association « Landivisiau doit dire non à la centrale » pour dénoncer ce projet passéiste et très pollueur.
CAP21 dénonce le coût démesuré du projet qui sera à la charge du contribuable (réalisation d'un gazoduc sur 100km et d'une ligne haute tension enterrée de 225 000 volts). Il est estimé à 220 millions d’euros, sans compter les 40 millions d’euros donnés en prime à Direct Energie.

Ne serait-il pas plus judicieux d’utiliser cet argent pour œuvrer dans les économies d’énergie et investir dans les énergies renouvelables ?
Par exemple, n'est-il pas préférable d'équiper l’immobilier existant (usines, centres commerciaux, exploitations agricoles) de panneaux photovoltaïques pour produire de l'électricité à partir d'une énergie de flux plutôt que de produire l'électricité de façon centralisée dans une centrale à gaz ?

La seule justification officielle de cette centrale est d'avoir une unité de production électrique pour faire face aux quelques pics de consommation que connait la pointe de la péninsule bretonne en hiver. Ces pics de consommation sont dus en partie au chauffage électrique, solution adoptée largement en Bretagne (encore plus qu'ailleurs). La bonne solution n'est certainement pas dans une centrale à gaz. Ce qu'il faudrait faire, c'est d'abord permettre au plus grand nombre de changer de mode de chauffage, passer d'un chauffage électrique à un chauffage à base d'énergies renouvelables, voire à un chauffage au gaz (pour des raisons de rendement, il est beaucoup plus efficace d'utiliser le gaz pour se chauffer que de l'utiliser pour faire de l'électricité).

La solution au problème des pics de consommation en Bretagne tient en 3 termes : sobriété, efficacité, énergies renouvelables.
La centrale à gaz à cycle combinée n'est en aucun cas la solution au problème.

En conclusion nous disons :
NON A LA CENTRALE NI ICI NI AILLEURS : NOUS NOUS N’EN AVONS PAS BESOIN.

Texte rédigé par Daniel Davesne & Franck Poirier

5 mars 2012

La forêt de Brocéliande n'est pas une décharge


La forêt de Brocéliande est un patrimoine culturel et légendaire Breton. Pour moi, Franc-Comtois d’origine, la Bretagne c’est le grand large, ses légendes, une langue et une culture à découvrir. Brocéliande en est l’incarnation. Cette forêt dont le patrimoine culturel est chargé d’histoires doit sans doute sa richesse à ses lacs et ruisseaux, ses espèces biologiques préservées. Pourtant, je découvre avec stupeur que ce double patrimoine culturel et naturel est condamné ! Condamné à l’utilitarisme intolérable d’une société de consommation qui brade son patrimoine pour quelques bouts de plastiques entremêlés de déchets organiques et substances « illicites » à enfouir loin du regard citoyen.

Cela a commencé il y a trente ans et doit continuer avec l’approbation des communes alentours. Le carrefour des trois départements est une zone d’intérêt écologique faunistique et floristique, c’est même une zone classée au niveau Européen dans le réseau Natura 2000 ! Rien n’y fait, pour certains, le regard porté sur ce lieu inhabité est celui d’un vaste terrain vague qui n’attend que l’exploitant prêt à le valoriser au nom du monde de la consommation.

La présence suspecte de plusieurs cancers dans villages en aval du bassin versant ne semble pas être pris au sérrieux. Vers quelles solutions s’orienter dés lors que les déchets existent et sont à gérer, que le patrimoine est relégué au second plan derrière le tumulte de la vie quotidienne ?
À Cap21 nous sommes pour l’écoute citoyenne, le bon usage de la science et l’innovation respectueuse des uns et des autres. Le professeur Belpomme, cancérologue, propose son expertise pour aider les citoyens à mieux connaître les causses des maladies qui touchent les habitants. Le Maire de Gael et la population souhaitent revitaliser ce patrimoine en déclin.

Cet exemple du traitement des déchets doit nous amener vers des solutions plus élaborées et concertées. Il faut rendre compatibles la logique industrielle avec l’écologie industrielle et l’éco-conception qui sont des approches à même de valoriser et minimiser nos déchets.
Arrêtons de brader notre avenir commun !


<i>Texte rédigé par Hubert Maire</i>

31 janv. 2012

Corinne Lepage a développé son projet à C à dire

Corinne Lepage a développé son projet à C à dire (France 5).
Elle se définit comme la candidate de l'écologie responsable.
Elle revient sur les discours au congrès de la FNE, sur l'intervention de Sarkozy et tâche François Bayrou et Eva Joly.
Regardez la vidéo

29 janv. 2012

Reportage au coeur de la campagne de Corinne Lepage

C'est au 20h de TF1 qu'on aura pu suivre un reportage qui montre de près la campagne de Corinne Lepage : débat au QG de l'équipe de campagne, organisation des déplacements, présentation du projet dans une entreprise, réponse aux médias, sans oublier le travail de député au parlement européen qui se poursuit en parallèle.

On attend toujours que les autres grands médias suivent l'exemple de TF1 et couvrent dignement cette campagne.

Débat au QG de campagne (voir la vidéo) 

10 janv. 2012

À l'occasion de ses voeux, Corinne Lepage annonce une campagne enthousiasmante et présente son équipe

Corinne Lepage a présenté ses voeux le 9 janvier à l'occasion de l'inauguration de son local de campagne pour l'élection présidentielle (49 rue Liancourt, Paris XIV).

Elle a présenté son équipe et l'esprit de sa campagne avant de répondre aux questions de la presse.

Vous pouvez suivre ce discours sur le web.

C'est enthousiasmant, plein d'idées et annonciateur d'un beau programme.

Reste à obtenir 500 parrainages pour pouvoir le proposer aux Français.
Aux maires de faire preuve de courage et de ne pas laisser le débat démocratique aux seuls représentants des "grands" partis.

Corinne Lepage présente ses voeux et son équipe (source LeParisien.fr)