Ce qui s'est passé à Cancun est aussi inespéré que plein d'espoir. Même si l'on est encore loin du compte pour éviter une hausse de la température au-dessus de 2°C, il faut se réjouir de l'accord de Cancun, qui marque la reprise du processus multilatéral de l'ONU. Cet accord est une claque aux climato-sceptiques et à tous les lobbys qui ont cherché à entraver la marche des peuples du monde vers une gestion collective du plus grand défi auquel ils sont confrontés.
Ce succès inespéré est en grande partie dû à la présidente de la conférence, Mme Espinosa, qui a su rétablir la confiance par sa diplomatie et son sens des relations humaines. En établissant un processus transparent et ouvert, la présidence mexicaine a permis de créer le dynamisme nécessaire pour dépasser les obstacles et les à priori avec lesquels certains Etats étaient venus à Cancun.
Cet accord n'est certes pas un accord avec des objectifs contraignants permettant d'envisager de rester en dessous des 2°C d'augmentation de la température. Il n'en demeure pas moins qu'en ancrant les engagements de Copenhague dans le processus onusien, cet accord ouvre la voie à une nouvelle phase beaucoup plus rigoureuse à Durban. Il permet également d'ores et déjà de mettre en oeuvre un fond vert, un accord sur les forêts, des engagements sur les modalités de vérification et de contrôle, et sur les transferts de technologie. Certes l'essentiel reste à faire pour définir les ressources qui alimenteront le fonds vert et pour s'assurer que les engagements seront tenus.
Cet accord permettra le renforcement de toutes les politiques, notamment européennes, mises en place pour engager la lutte contre le changement climatique. Il faut espérer qu'il constituera également un signal fort en faveur des activités économiques liées à la sobriété énergétique et aux énergies renouvelables.
En donnant une perspective claire, Cancun a inversé la spirale infernale dans laquelle Copenhague nous avait enfermés, mais il ne s'agit que d'une première étape et il faudra beaucoup d'énergie et de volonté pour transformer en succès définitif ce qui n'est qu'une première victoire.
Source : Corinne Lepage - membre de la délégation officielle du Parlement européen à la Conférence de Cancun
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CAP21 est un mouvement écologiste présidé par Corinne Lepage, députée européenne, vice-présidente de la commission environnement.
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Le bureau régional
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Affichage des articles dont le libellé est climat. Afficher tous les articles
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12 déc. 2010
2 déc. 2010
Ce qu'on peut attendre de Cancun
Du 29 au 10 décembre se tiendront à Cancun (Mexique) la 16° conférence sur la convention climat (CDB) et la sixième réunion des parties du protocole de Kyoto.
Rappelez-vous il y a un an, le monde entier se mobilisait pour le sommet de Copenhague contre le réchauffement climatique. Un rendez-vous à ne pas manquer, notre avenir en dépendait.
L’échec des négociations a été d’autant plus brûlant que l’espoir avait été grand.
Un an après, les états reprennent le chemin des négociations.
Cette fois les chefs d’état ne viendront pas s’y brûler les ailes. Ils laisseront à leur ministre le soin des affaires, mais concrètement les relations se sont renouées.
« Nous semblons avoir tiré les leçons de Copenhague. Nous partons avec moins d’ambition peut être, avec plus de propositions concrètes. Un certain nombre de points vont être adoptés, on va marquer des avancées, mais il n’y aura pas d’accord contraignant » déclarait vendredi 26 Novembre à la presse Corinne Lepage.
Copenhague en décembre 2009 s’achevait sur un accord tenant sur deux chiffres et une seule feuille : la communauté internationale s’engageait à éviter que la température mondiale n’augmente de 2°C au cours du prochain siècle. Pour cela, en 2020, les émissions annuelles ne devront pas dépasser 44 milliards de tonnes eqCO2.
Si tous les Etats atteignent leur objectif, si les règles de comptage sont sérieuses et vérifiables et si les transferts de technologie permettent bien d’éviter l’utilisation d’énergie fossile, le monde émettra en 2020, 49 milliards de tonnes eqCO2, et si cela se passe mal, nous en serons à 53 milliards de tonnes, soit 9 milliards de tonnes en trop par rapport aux 44 milliards nécessaires pour limiter la température à 2°C !
En 2009, 48 milliards de tonnes ont été émises, soit 4 milliards de trop. L’effort reste à porter sur ces 4 milliards de trop/an d’ici 2020.
Les engagements annoncés à Copenhague sont insuffisants, seul 60% de l’objectif est atteint. Il faut donc faire un effort à Cancun sur les engagements. Or le contexte international n’est pas favorable sur ce point à un accord à Cancun. La crise économique a révélé les antagonismes entre grands modèles de développement américains et chinois. Les plans de relance s’épuisent et débouchent sur une guerre des changes de monnaies, chacun voulant favoriser son économie.
Ce qui peut être gagné à Cancun :
A défaut d’un grand accord sur les réductions, plusieurs étapes pourraient et devraient être franchies à Cancun :
- 1) faire fonctionner politiquement le leadersheap de l’Europe, afin d’accentuer les efforts en matière de reduction des émissions. Les technologes vertes restant un élément fondamental de compétitivité dans les prochaines années : « L’engagement européen de 20% est quasi atteint. On est à 17% à ce jour. Passons donc à un objectif à 30%. Passer à 30% équivaudrait à un effort financier qui permettrait l’effort de réduction global et qui aiderait l’industrie européenne et la nôtre : dans le classement des 100 meilleures entreprises, 2 seulement sont françaises. L’objectif 30% est donc à la fois altruiste et égoïste. C’est pourquoi je viens de voter pour cette recommandation au PE. Elle a été adoptée à vingt voix de majorité Jeudi 25 Novembre » Corinne Lepage 26/11/10.
- 2) respecter les engagements financiers : à Copenhague, 30 milliards de dollars ont été décidés pour une première période 2010/2013. A ce jour 3 milliards seulement ont été mis à disposition. Cet argent est en partie détourné du budget aide au développement et ne correspond pas, comme demandé à Copenhague, à des budgets additionnels. Rappelons à ce sujet que la France est loin de ses promesses faites à Rio en 1992, de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide au développement et n’en consacre que 0,46%. « Les pays du sud estiment que les fonds sont souvent alloués selon les partis pris des pays occidentaux. Ils ne font pas confiance à la Banque Mondiale, un peu plus au FME. Il faudrait du pragmatisme : trouver un équilibre entre fonds privés et publics pour un fond centralisé qui donne une part prépondérante au public. Les modalités de financement, de gouvernance et de choix des fonds, seront le grand débat de Cancun. Les PED notent que beaucoup de fonds sont alloués à des ONGs occidentales » Corinne Lepage 26/11/10
- 3) Boucler l’accord RED+ (sur les forêts) : désormais les techniques sont au point pour vérifier si une forêt est vraiment un puits de carbone. On finance sur des bases réelles. Les efforts de non-déforestation peuvent donc entrer dans les mécanismes d’évitement et de sequestration. C’est très important pour les Pays du Sud à condition qu’ils autorisent mesures et vérifications. « C’est le plus grand espoir de Cancun. La négociation avait avancé à Copenhague, elle s’est affinée à Nagoya. Cancun pourrait conclure. C’est le lien qui s’établit de manière concrète entre le climat et la biodiversité. La déforestation représente 20% des émissions carbone.» Corinne Lepage 26/11/10.
- 4) Avancer sur les financements innovants : « Sur les taxes financières et les financements innovants, c’est le renoncement permanent. Chaque fois que l’on propose une taxe, on est retoqué. Ce qui est une pure hypocrisie de la part de l’Europe qui vote 100 milliards d’aides et n’a versé que 12 milliards. Le Parlement Européen ne veut pas de taxe.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pourtant avance l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe, réhabilitation du bouclier vert, d’une forme de protectionnisme « Je ne désespère pas qu’au cours de la mandature nous y parvenions, alors que tout débat sur les taxes sur les transactions financières est rejeté.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pour créér des fonds, il faudrait mieux encadrer le marché du carbone, il y a eu quelques soucis mais pas de spéculation. Par ailleurs, à 15 euros la tonne, le prix du carbone est trop bas, il faudrait au moins 20 à 30 euros, pour qu’un véritable marché du carbone émerge.
-5) La gouvernance mondiale : elle est sans doute à améliorer, mais à défaut d’une OME ou autre, «il faudrait œuvrer au moins à la création d’un organe de règlement des conflits : un tribunal pénal de l’environnement, ou étendre à l’environnement le champ du TPI.» Corinne Lepage 26/11/10. Le cadre multilatéral onusien reste pertinent. Seul il permettra un partage équitable des efforts à accomplir. Cependant, il faudrait trouver le moyen d’associer davantage les collectivités territoriales. Elles demandent à ce que leurs efforts soient repris dans le cadre global. Mieux reconnaître la société civile.
Un accord pourrait donc sortir de ce sommet avec une avancée autour des points précités. Ce serait mieux que la déclaration de Copenhague, mais ce qu’il ne faut pas attendre de Cancun, c’est la reprise du cadre juridique du protocole de Kyoto : depuis 1997 le monde a changé, les grands émetteurs ne sont plus les mêmes, certains comme le Canada et le Japon prennent leurs distances, les Etats Unis et la Chine poursuivent leur concurrence. Le chantier est à reprendre. Il faudra sans doute une bonne decennie.
Et pourtant il y a urgence à marier rapidement intérêts économiques et environnementaux, à trouver les outils d’une veritable justice climat. Comme le rappellent les anciens ministres de l'environnement dans leur appel "Conditions meteorologiques de plus en plus extrêmes, comme les canicules récurrentes et sévères ou les intempéries et les inondations à travers le monde, rappellent aux gouvernements de faire preuve du sens de responsabilité et à faire de la sauvegarde des conditions de vie sur terre une priorité absolue."
Source : Dominique Martin Ferrari (CAP21)
Rappelez-vous il y a un an, le monde entier se mobilisait pour le sommet de Copenhague contre le réchauffement climatique. Un rendez-vous à ne pas manquer, notre avenir en dépendait.
L’échec des négociations a été d’autant plus brûlant que l’espoir avait été grand.
Un an après, les états reprennent le chemin des négociations.
Cette fois les chefs d’état ne viendront pas s’y brûler les ailes. Ils laisseront à leur ministre le soin des affaires, mais concrètement les relations se sont renouées.
« Nous semblons avoir tiré les leçons de Copenhague. Nous partons avec moins d’ambition peut être, avec plus de propositions concrètes. Un certain nombre de points vont être adoptés, on va marquer des avancées, mais il n’y aura pas d’accord contraignant » déclarait vendredi 26 Novembre à la presse Corinne Lepage.
Copenhague en décembre 2009 s’achevait sur un accord tenant sur deux chiffres et une seule feuille : la communauté internationale s’engageait à éviter que la température mondiale n’augmente de 2°C au cours du prochain siècle. Pour cela, en 2020, les émissions annuelles ne devront pas dépasser 44 milliards de tonnes eqCO2.
Si tous les Etats atteignent leur objectif, si les règles de comptage sont sérieuses et vérifiables et si les transferts de technologie permettent bien d’éviter l’utilisation d’énergie fossile, le monde émettra en 2020, 49 milliards de tonnes eqCO2, et si cela se passe mal, nous en serons à 53 milliards de tonnes, soit 9 milliards de tonnes en trop par rapport aux 44 milliards nécessaires pour limiter la température à 2°C !
En 2009, 48 milliards de tonnes ont été émises, soit 4 milliards de trop. L’effort reste à porter sur ces 4 milliards de trop/an d’ici 2020.
Les engagements annoncés à Copenhague sont insuffisants, seul 60% de l’objectif est atteint. Il faut donc faire un effort à Cancun sur les engagements. Or le contexte international n’est pas favorable sur ce point à un accord à Cancun. La crise économique a révélé les antagonismes entre grands modèles de développement américains et chinois. Les plans de relance s’épuisent et débouchent sur une guerre des changes de monnaies, chacun voulant favoriser son économie.
Ce qui peut être gagné à Cancun :
A défaut d’un grand accord sur les réductions, plusieurs étapes pourraient et devraient être franchies à Cancun :
- 1) faire fonctionner politiquement le leadersheap de l’Europe, afin d’accentuer les efforts en matière de reduction des émissions. Les technologes vertes restant un élément fondamental de compétitivité dans les prochaines années : « L’engagement européen de 20% est quasi atteint. On est à 17% à ce jour. Passons donc à un objectif à 30%. Passer à 30% équivaudrait à un effort financier qui permettrait l’effort de réduction global et qui aiderait l’industrie européenne et la nôtre : dans le classement des 100 meilleures entreprises, 2 seulement sont françaises. L’objectif 30% est donc à la fois altruiste et égoïste. C’est pourquoi je viens de voter pour cette recommandation au PE. Elle a été adoptée à vingt voix de majorité Jeudi 25 Novembre » Corinne Lepage 26/11/10.
- 2) respecter les engagements financiers : à Copenhague, 30 milliards de dollars ont été décidés pour une première période 2010/2013. A ce jour 3 milliards seulement ont été mis à disposition. Cet argent est en partie détourné du budget aide au développement et ne correspond pas, comme demandé à Copenhague, à des budgets additionnels. Rappelons à ce sujet que la France est loin de ses promesses faites à Rio en 1992, de consacrer 0,7% de son PIB à l’aide au développement et n’en consacre que 0,46%. « Les pays du sud estiment que les fonds sont souvent alloués selon les partis pris des pays occidentaux. Ils ne font pas confiance à la Banque Mondiale, un peu plus au FME. Il faudrait du pragmatisme : trouver un équilibre entre fonds privés et publics pour un fond centralisé qui donne une part prépondérante au public. Les modalités de financement, de gouvernance et de choix des fonds, seront le grand débat de Cancun. Les PED notent que beaucoup de fonds sont alloués à des ONGs occidentales » Corinne Lepage 26/11/10
- 3) Boucler l’accord RED+ (sur les forêts) : désormais les techniques sont au point pour vérifier si une forêt est vraiment un puits de carbone. On finance sur des bases réelles. Les efforts de non-déforestation peuvent donc entrer dans les mécanismes d’évitement et de sequestration. C’est très important pour les Pays du Sud à condition qu’ils autorisent mesures et vérifications. « C’est le plus grand espoir de Cancun. La négociation avait avancé à Copenhague, elle s’est affinée à Nagoya. Cancun pourrait conclure. C’est le lien qui s’établit de manière concrète entre le climat et la biodiversité. La déforestation représente 20% des émissions carbone.» Corinne Lepage 26/11/10.
- 4) Avancer sur les financements innovants : « Sur les taxes financières et les financements innovants, c’est le renoncement permanent. Chaque fois que l’on propose une taxe, on est retoqué. Ce qui est une pure hypocrisie de la part de l’Europe qui vote 100 milliards d’aides et n’a versé que 12 milliards. Le Parlement Européen ne veut pas de taxe.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pourtant avance l’idée d’une taxe carbone aux frontières de l’Europe, réhabilitation du bouclier vert, d’une forme de protectionnisme « Je ne désespère pas qu’au cours de la mandature nous y parvenions, alors que tout débat sur les taxes sur les transactions financières est rejeté.» Corinne Lepage 26/11/10.
Pour créér des fonds, il faudrait mieux encadrer le marché du carbone, il y a eu quelques soucis mais pas de spéculation. Par ailleurs, à 15 euros la tonne, le prix du carbone est trop bas, il faudrait au moins 20 à 30 euros, pour qu’un véritable marché du carbone émerge.
-5) La gouvernance mondiale : elle est sans doute à améliorer, mais à défaut d’une OME ou autre, «il faudrait œuvrer au moins à la création d’un organe de règlement des conflits : un tribunal pénal de l’environnement, ou étendre à l’environnement le champ du TPI.» Corinne Lepage 26/11/10. Le cadre multilatéral onusien reste pertinent. Seul il permettra un partage équitable des efforts à accomplir. Cependant, il faudrait trouver le moyen d’associer davantage les collectivités territoriales. Elles demandent à ce que leurs efforts soient repris dans le cadre global. Mieux reconnaître la société civile.
Un accord pourrait donc sortir de ce sommet avec une avancée autour des points précités. Ce serait mieux que la déclaration de Copenhague, mais ce qu’il ne faut pas attendre de Cancun, c’est la reprise du cadre juridique du protocole de Kyoto : depuis 1997 le monde a changé, les grands émetteurs ne sont plus les mêmes, certains comme le Canada et le Japon prennent leurs distances, les Etats Unis et la Chine poursuivent leur concurrence. Le chantier est à reprendre. Il faudra sans doute une bonne decennie.
Et pourtant il y a urgence à marier rapidement intérêts économiques et environnementaux, à trouver les outils d’une veritable justice climat. Comme le rappellent les anciens ministres de l'environnement dans leur appel "Conditions meteorologiques de plus en plus extrêmes, comme les canicules récurrentes et sévères ou les intempéries et les inondations à travers le monde, rappellent aux gouvernements de faire preuve du sens de responsabilité et à faire de la sauvegarde des conditions de vie sur terre une priorité absolue."
Source : Dominique Martin Ferrari (CAP21)
29 oct. 2010
Climato-sceptiques : le désaveu de l'Académie des sciences

« L’augmentation de CO2 et, à un moindre degré, des autres gaz à effet de serre, est incontestablement due à l’activité humaine ». L’Académie des sciences a tranché jeudi 28 octobre dans la querelle qui oppose depuis plusieurs mois les climato-sceptiques à la majorité de la communauté scientifique à propos des origines du changement climatique : les amis de Claude Allègre font fausse route. Quatre scientifiques de renom l’astrophysicien Jean-Loup Puget, le géologue René Blanchet, le physicien et polytechnicien Jean Salençon et le biologiste Alain Carpentier ont rédigé la synthèse des débats et communications réalisés avec 120 scientifiques pendant plusieurs mois. Leurs conclusions sont sans appel. « Plusieurs indicateurs indépendants montrent une augmentation du réchauffement climatique de 1975 à 2003. Cette augmentation est principalement due à l’augmentation de la concentration du CO2 dans l’atmosphère » et « elle constitue une menace pour le climat et, de surcroît, pour les océans en raison du processus d’acidification qu’elle provoque ».
Une lettre ouverte de la communauté scientifique
En mettant en cause les activités humaines comme principale cause de l’augmentation des gaz à effet de serre et du réchauffement climatique, les rapporteurs rejoignent le Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (GIEC) qui, en 2007, était déjà parvenu aux mêmes conclusions. Le GIEC réunissant des experts internationaux sur le climat, avait été créé pour préparer le sommet de Copenhague dont l’issue a provoqué une vague de déception à travers le monde. La portée de cet échec avait été lourdement relativisé par des scientifiques, notamment anglo-saxons, qui avaient suscité une polémique quant à la bonne foi des experts du GIEC. En France, l’ancien ministre de l’éducation Claude Allègre s’était fait le porte-étendard du climato-scepticisme, multipliant les provocations. Au mois d’avril dernier, 410 chercheurs Français avaient écrit une lettre de protestation à la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, lui demandant de prendre position dans la querelle. Valérie Pécresse avait alors chargé l’Académie des sciences d’éclaircir les débats. Les scientifiques ont rendu leur verdict.
Source : www.developpementdurablelejournal.com
Pierre Magnetto - 29 octobre 2010
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